La République Démocratique du Congo a été élue ce lundi à la vice-présidence de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui s’ouvrira officiellement le 9 septembre prochain à New York. Une reconnaissance majeure sur la scène internationale, à un moment charnière où le pays est également candidat pour un siège non permanent au Conseil de sécurité.
Cette élection est bien plus qu’un symbole. Elle marque le retour affirmé de la RDC dans les cercles décisionnels de la gouvernance mondiale, sous la houlette du président Félix Tshisekedi, qui s’emploie à repositionner le pays comme un acteur diplomatique incontournable, et de la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, stratège d’une diplomatie congolaise désormais proactive, résolue et affirmée.
« Ce n’est pas une ligne de plus dans un communiqué. C’est un sceptre diplomatique que la RDC brandit haut dans l’arène mondiale », commente un diplomate congolais basé à New York.
En accédant à cette vice-présidence, la RDC gagne une place stratégique au sein de la plus haute tribune internationale. L’Assemblée générale des Nations Unies, qui réunit les 193 États membres, est le théâtre des grandes orientations multilatérales, notamment sur les questions de paix, de sécurité, de climat et de développement.
Ce siège permettra à la RDC de peser davantage dans les décisions majeures, de porter plus haut ses priorités, mais aussi de défendre les causes africaines avec une voix renforcée. C’est aussi un levier politique, à la veille du vote crucial pour l’élection des membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, auquel Kinshasa aspire.
Cette percée diplomatique s’inscrit dans une dynamique plus large de revalorisation de l’image de la RDC sur la scène internationale. Longtemps perçue comme un pays en marge des grandes décisions globales, la République Démocratique du Congo affiche aujourd’hui une volonté assumée de construire un nouveau récit, fondé sur son rôle géostratégique, sa stabilité retrouvée, et son engagement dans les enjeux planétaires.
Sous la gouvernance de Tshisekedi, le Congo ne subit plus l’histoire, il la façonne. Et cette élection vient consacrer une stratégie méthodique de reconquête diplomatique, saluée tant à Addis-Abeba qu’à Bruxelles ou Washington.
Reste maintenant à transformer l’essai. Car tous les regards se tournent vers le vote imminent pour les membres non permanents du Conseil de sécurité, où la RDC espère obtenir un siège pour la période 2026–2027. L’élection à la vice-présidence de l’Assemblée générale pourrait bien jouer un rôle déterminant dans cette course. Une chose est sûre : la RDC est de retour au centre du jeu international — et entend bien y rester.
Junior Kulele