Dans la salle de congrès, c’est un Félix Tshisekedi qui entre devant une foule totalement acquise à sa cause. Installation au premier loge, présentation du point exclusif de l’ordre du jour, exécution de l’hymne national avant le grand oral du garant de la nation aux allures d’une opération de séduction. Sous ses yeux comme à la coutumier des élus, des chefs des corps constitués, des chefs des missions diplomatiques, des membres du gouvernement, des têtes couronnées et quelques fans des partis politiques membres de l’Union sacrée disséminés dans les pourtours de l’enceinte.
Au menu de son ultime »etat de la nation » du quinquennat, Félix Tshisekedi a salué les avancées dans le rétablissement de la paix dans l’Est du pays avec le maintien de l’état de siège au Nord Kivu et en Ituri, même si le Rwanda et ses supplétifs du M23 continuent à semer la mort au sein de la population et à occuper certaines localités. Le chef de l’Etat a réitéré sa détermination à mettre fin a ce cycle des violences intercommunautaires dans plusieurs territoires du pays, notamment à Kwamouth dans le Maindombe, à Kinsangani dans la Tshopo avec les tribus Lengola et Mbole, et dernièrement à MalembaNkulu dans le Haut Katanga.
L’économie, c’est l’autre grand point du discours de Félix Tshisekedi. Le président de la République s’est félicité pour l’embellie des principales matières d’exportation, qui sont les minerais. Il a regretté du moins l’inflation qui a atteint un taux cumulé de près de 20 pourcent, avec la dépréciation de la monnaie nationale face aux devises étrangères. Fièr de ses réalisations dans le domaine de l’éducation, Félix Tshisekedi veut pérenniser la gratuité de l’enseignement de base et l’étendre davantage ; la construction et la réhabilitation des écoles, instituts supérieurs et universités qui sont dotés des homes des étudiants pour certains établissements.
Des acquis, il en a évoqué encore et encore. Dans le secteur de la justice avec le recrutement de 5000 magistrats; la mise en oeuvre en cours du programme de développement de 145 territoires. « Nous avons donc le choix de repartir à zéro ou consolider l’elan des acquis », a déclaré Félix Tshisekedi, qui faisant un bémol sur le fait qu’il est le candidat de la continuité.
Constantin Ntambwe