Après les épisodes de Kalemie dans la province de Tanganyika, de Tshikapa, dans le Kasaï, le Ministre des droits humains Albert Fabrice Puela à lancé vendredi, à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, les consultations populaires nationales devant aboutir à la mise en place de la justice transitionnelle en République démocratique du Congo.
Le lancement de ces consultations dans la partie Est de la RDC a été aussi marqué par la présence du gouverneur militaire, le lieutenant général Constant Ndima Kongba ainsi que des délégués des forces vives de la province du Nord-Kivu.
L’Est de la RDC est la partie la plus touchée par les atrocités de tout ordre. Pour le Ministre Puela, il était plus que nécessaire de démontrer la nécessité d’une réparation au vu des méfaits et crimes graves auxquels les Congolais ont été confrontés durant plus de deux décennies. « Les consultations nationales constituent ce processus prélude à l’implémentation de la justice transitionnelle pour que nous puissions connaitre ce qui s’est réellement passé afin que la justice puisse faire son travail », a-il déclaré.
Il a poursuivi son propos en affirmant que « Ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans les atrocités dans l’Est de la RDC doivent répondre de leurs actes et au besoin procéder à la réparation individuellement ou collectivement », a-t-il dit.
La finalité est de ramener la cohésion nationale en redonnant aux uns et aux autres l’amour d’appartenir à un pays et fonder une nation. Peu avant, le gouverneur de la province du Nord-Kivu avait formulé son engagement à s’approprier ces consultations qui constituent un processus de la justice basée sur le pardon, la repentance et la manifestation de la vérité.
La ville de Matadi dans la province du Kongo-Central sera la prochaine étape pour le lancement de ces consultations populaires nationales, pour la mise place de la Justice transitionnelle en RDC. Un pays post-conflit, qui a connu plusieurs crimes dans le passé, ce qui d’ailleurs est loin de connaître son terme.
Émille Kayomba