La campagne électorale s’approche, tous les candidats vont utiliser l’une des voies les plus importantes pour atteindre leurs cibles au moyen d’une communication diversifiée. La communication politique est un enjeu que beaucoup d’acteurs politiques congolais pratiquent peu ou souvent avec amateurisme.
Quelques mois avant les élections, tous les candidats ou presque étaient loin de la base et maintenant, ils rivalisent de gentillesse pour créer le rapprochement, sinon une relation opportuniste avec la population. Pourtant la confiance, dans le cadre des rapports humains, se construit avec le temps. Comment les compétiteurs, principalement les candidats présidents organisent-ils leur communication? Déjà pour ce qui est de média public, c’est un acquit pour tous les 26 challengers, car ils sont programmés pour l’enregistrement d’une émission de campagne chacun, avec la bénédiction du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication. Ces émissions seront diffusées sur la radiotélévision nationale et distribuées aux autres chaines sélectionnées.
Et cette offre est déjà déclinée par certains candidats, malgré que l’initiative du CSAC obéit à la loi qui recommande la répartition équitable du temps d’antennes entre les protagonistes. Les candidats réfractaires ont dénoncé entre autre l’obligation pour tous de ne passer que par là pour répondre aux questions des journalistes, mais aussi le choix des animateurs. Les trois premiers candidats attendus le mercredi 15 novembre 2023 n’ont pas répondu à l’appel à cause du retard pris dans l’aménagement du plateau, a-t-on appris.
Mais la RTNC n’est pas le seul opérateur audiovisuel pour les candidats à tous les niveaux. Ils misent également sur les médias privés, les plateformes numériques, les espaces publics et les supports de communication de masse. Entre temps, les ressources de la campagne électorale dans le contexte congolais est exclusivement à charge des candidats eux-mêmes, à cause de l’absence du financement des partis politiques, pourtant consacrée par la constitution.
Constantin Ntambwe