L’autorité de régulation des médias en République Démocratique du Congo, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), met en garde contre une campagne électorale précoce qui s’observe dans le pays alors que ce n’est pas encore le moment. Dans une recommandation rendue publique ce 19 décembre, les rapports du Centre de Monitoring des Médias Congolais, en sigle CMMC faisant fois, le CSAC dit constater des faits d’une campagne électorale en RDC.
« Considérant moult rapports du Centre de Monitoring des Médias Congolais, en sigle CMMC, portant sur la tendance généralisée des professionnels des medias ainsi que des communicateurs et acteurs politiques à se lancer dans une campagne électorale précoce à travers les médias ; Attendu que, la campagne électorale est une activité politique reconnue par la constitution et les lois de la République, et qu’elle doit s’exercer strictement durant la période fixée par la Commission Électorale Nationale Indépendante, et organisée par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication dans une Directive ad hoc ;» dit le document, qui indique aussi que cette pratique constitue une violation de la loi.
Au regard du fait que le CSAC dit avoir aussi cette mission de concilier l’usage de la liberté d’expression ainsi que l’exercice loyal de la profession des médias avec les missions d’intérêt général, et de veiller au respect de la déontologie en matière d’information ; cet organe a donné un certain nombre de recommandations.
« 1. Aux professionnels des médias, de s’interdire tout message de campagne électorale précoce au cours de leurs prestations médiatiques et présentation des candidats en dehors du cadre officiel relevant de la compétence de la CENI;
– De recadrer promptement tout invité qui se verse dans la campagne électorale précoce.
2. Aux médias, de ne pas diffuser les émissions, programmes ou magazines contenant des messages ou communications de campagne électorale précoce.
3. Aux acteurs Politiques, de s’interdire tout message ou communication de campagne électorale précoce à travers les médias et présentation des candidats, », lit-on. Toutefois, le CSAC prévoit des sanctions à tout récalcitrant.
Emille Kayomba