Longtemps resté taciturne sur les questions brûlantes touchant à l’actualité socio-politique en République démocratique du Congo, le Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila, sort de ses gonds et fustige les élections tenues ce mercredi 20 décembre. Dans une déclaration signée ce même mercredi par Raymond Tshibanda, son actuel coordonnateur, le FCC fait le constat de ce qu’il qualifie de chaos électoral « organisé par la CENI », avec un processus électoral émaillé « d’irrégularités ». Il tient le président de la République Félix Tshisekedi pour seul responsable, au regard de sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions.
Ainsi, la famille politique de Joseph Kabila invite ses cadres et militants « à se tenir prêts pour les actions qui vont être décrétées, dans le cadre de cette mobilisation générale, en vue de créer les conditions du retour à l’ordre constitutionnel aujourd’hui violé, et de rendre le pouvoir au peuple, Souverain primaire, à travers des élections réellement inclusives, libres et transparentes, » lit-on dans ce document. Le FCC estime que le régime de Kinshasa est « dictatorial ». C’est pour cette raison qu’il appelle les congolais à se prendre en charge pour y mettre «fin», car son attitude « mène le pays au chaos, mais aussi ouvre la voie à une crise aux conséquences incalculables et tend à réduire à néant les avancées engrangées, depuis 2001, sur le terrain de la construction d’un État républicain.»
Il faut rappeler que le FCC est la plateforme politique qui est venue en 3e position à la présidentielle de 2018. Pour ce cycle, elle s’etait désolidarisée du processus électoral, en appelant ses militants à ne pas se faire enrôler. Par conséquent, elle n’avait alignée aucun candidat à quel que niveau que ce soit.
Emille Kayomba