Alors que le fichier électoral venait d’être certifié par un groupe de 5 experts congolais et étrangers, sur base duquel le projet de loi est construit et déposé a l’Assemblée Nationale où son examen a démarré, Adolphe Muzito, initiateur du parti politique Nouvel Élan révéle, selon ses orvbservations et de son parti politique, que ce fichier électoral est corrompu et provisoire. Et par conséquent, « il ne mérite pas, par conséquent, d’être la base à partir de laquelle, le 25 juin prochain, la CENI pourra convoquer l’électorat pour la députation nationale. De ce fichier, poursuit-il, découle une répartition de siège tout aussi corrompu. »
Développant ses arguments pour soutenir ses affirmations, Nouvel Élan à indiqué que le fichier électoral émis par la CENI serait faux si l’on considère le nombre de 43.941.891 d’électeurs parce qu’il ne comprend pas les électeurs de 3 territoires, de Rutshuru et Masisi au Nord-Kivu et de Kwamouth au Maï-Ndombe, où l’enrôlement n’a pas eu lieu au regard de la situation sécuritaire. Selon l’initiateur de cette formation politique qui était devant la presse ce mardi, Adolphe Muzito, le fichier de 45.162.205 d’électeurs aurait été rationnel s’il n’était pas fictif, du fait que le total additionnel de 1.220.314 d’enrôlés de ces trois territoires.
Le Nouvel Élan et son initiateur ont soulevé quelques contradictions de la CENI par rapport à la situation de ces deux provinces. Selon eux, la Centrale Électorale a, premièrement, imputé à ces deux provinces respectivement 47 sièges pour le Nord Kivu et 12 sièges pour le Mai-ndombe, sans leur allouer le nombre d’électeurs correspondants, dans le total d’électeurs enrôlés ou à enrôler sur l’étendue du territoire, l’enrólement n’ayant pas eu lieu dans ces 3 territoires.
Ainsi par exemple, le Nord-Kivu a eu 3.026.907 au lieu de 4.246.969 électeurs. Deuxièmement, il découle de cette situation trois hypothèses possibles qui représentent pour la CENI et pour le pays, une quadrature de cercle.
C’est dans cet ordre d’idée que le Nouvel Élan formule trois hypothèses à savoir : premièrement, « Bien que le nombre d’électeurs est de 43.941.891 pour l’ensemble du territoire national, ne comprenant pas ceux de 3 territoires, si la CENI dans son calcul maintenait l’hypothèse de 500 sièges pour l’Assemblée nationale, le quotient électoral serait minoré à 87.879. Pour nous, ce quotient serait faux parce qu’il d découlerait d’un total d’électeurs de 43.941.891 qui éludait les électeurs de Rutshuru, Masisi et Kwamouth représentant un total de 1.220.314 enrôles. Ce quotient induirait une répartition erronée des sièges. Car pour le Nord Kivu, avec 47 sièges, le nombre des électeurs retenus devrait être non 3.026.907 mais plutôt 4.245.969.»
Deuxième hypothèse : « Considérant le nombre d’électeurs de 43.941.891, si la CENI calculait le quotient du siège sur 484 sièges, excluant les territoires de Rutshuru, de Masisi et Kwamouth qui n’ont pas connu d’enrôlement, le quotient de 90.415,41 électeurs qui va se dégager, serait aussi erroné parce qu’il découlerait d’une division du nombre d’électeurs de 43.941.891 par un nombre des sièges (484) qui aura éludé les 16 sièges de Rutshuru, Masisi et Kwamouth, alors que ces sièges sont programmés aux élections du 20 décembre 2023.»
Et la troisième, « Ici, tous les sièges (500) dont ceux de 3 territoires (16 sièges) sont programmés ainsi que leurs électeurs respectifs. Ainsi, sur un total de 45.162.205 d’électeurs, le quotient d’électeurs serait de 90.324 (45.162.205 électeurs divisés par 500 sièges). Ainsi la répartition des sièges serait rationnelle, bien que théorique, » lit-on dans une correspondance que ce parti politique de l’opposition a adressé à l’Assemblée Nationale pour que l’institution en tire les conséquences appropriées.
Emille Kayomba