Est-il possible que la classe polique se mette d’accord sur le fichier électoral actuel, tel que certifié par un groupe d’experts indépendants recrutés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ? Est-il possible que la classe politique se mette d’accord sur la manière dont le processus électoral est conduit depuis le début jusqu’ici ? Il est difficile d’aller dans le sens des affirmations. Une chose est certaine, c’est que la CENI va rencontrer un nombre important de leaders politiques de l’opposition ce 30 juin à l’hôtel du fleuve à Kinshasa, sur invitation du président de la Centrale électorale Denis Kadima.
Selon les informations, Moïse Katumbi d’Ensemble pour le changement, Martin Fayulu de Engagement Citoyen pour le développement, Delly Sesanga de Envol, Matata Ponyo du Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), ainsi que Adolphe Muzito de Nouvel Élan, sont invités à prendre part à cette rencontre. Oui, une rencontre qui prend des allures d’une réunion de vérité, où les acteurs au processus électoral vont se mettre autour de la CENI, afin d’aplanir les divergences inhérentes à tout processus électoral.
L’enjeu majeur de cette réunion, c’est rétablir la confiance entre compétiteurs et un arbitre longtemps traité d’œuvrer pour faire le lit de la victoire d’un camps au détriment des autres. Une occasion si pas de taire, mais de réduire sensiblement la méfiance qui conduira a coup sûr à un discrédit du processus.
Il faut dire que l’annonce de cette rencontre a été faite le 25 juin dernier, lors de la convocation du corps électoral à la députation nationale par la CENI. « faisant suite à mon entretien téléphonique du lundi 26 juin avec le Premier Ministre honoraire, Augustin Matata Ponyo, je viens par la présente vous convier à une rencontre ce 30 juin 2023 à 10h au fleuve Congo hôtel, » lit-on dans la correspondance de Denis Kadima adressée à l’opposant Augustin Matata Ponyo.
Il faut dire que cette rencontre interviendra aussi dans un contexte où le processus électoral a atteint sa phase déterminante. L’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs déjà finie, la Loi sur la répartition des sièges promulguée, le fichier électoral audité, et le dépôt des candidatures effectif. Ce qui reste à faire de majeur, convaincre les acteurs politiques, en particulier ceux de l’opposition, de la crédibilité du fichier électoral, avec 44 millions des congolais enrôlées. A lire entre les lignes, c’est l’exercice à quoi la CENI, par son président, se livrera ce vendredi, en prêtant oreilles à toutes les sensibilités.
Emille Kayomba