La campagne électorale démarre ce dimanche 19 novembre 2023, Félix Tshisekedi sera face à 25 candidats, tous de l’opposition. Même si cette opposition n’est pas une organisation homogène et structurée, l’opinion voudrait savoir comment va-t-elle s’y prendre dans une élection à un tour face à un candidat à sa propre réélection et favori sur papier ? Dans l’allure où les jours avancent, il est difficile pour l’ensemble de compétiteurs de l’opposition de se choisir un candidat commun, comme en 2018. Plus ou moins 9 leaders de l’opposition et pas les moindre, avaient coalisé à Genève autour de la candidature de Martin Fayulu face à Emmanuel Shadari du FCC, bien que Félix TSshisekedi et Vital Kamerhe avaient fini par rétropédaler.
Mais depuis la semaine dernière nous avons appris que Katumbi, Matata, Fayulu, Sesanga, pour ne citer que ces 4, discutent à travers leurs représentants en Afrique du Sud sur la possibilité d’avoir un candidat plus ou moins commun pour imposer un contrepoids à celui de l’Union sacrée. Entre temps, personne n’a montré le signe d’un désistement en faveur de l’un ou de l’autre. Et dans la foulée, chacun dévoile son programme de campagne ; même les petits poussés se revendiquent invincibles.
Les quelques 44 millions de congolais qui vont voter le mercredi 20 décembre 2023, vont choisir leur Président de la République, certains dictés par les affinités diverses envers X ou Y candidat, et d’autres par le vœu et l’espoir de voir les conditions sécuritaires, économiques ou autres s’améliorer. Cependant, le temps passe et l’opposition se résigne dans son éternel et envoutant refuge de division. Les suspicions et campagnes de diabolisation du processus des élections s’accumulent. Mais l’unique adversaire profite de ces faiblesses pour renforcer ses stratagèmes ; et finalement l’on redoute un éventuel énième conflit post électoral qui porterait atteinte comme toujours, aux semblants d’efforts de consolidation de la démocratie que le pays porte malheureusement, dans sa dénomination.
Constantin Ntambwe