Le Président français, Emmanuel Macron, a reçu une délégation des Églises congolaises, représentées par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC). Ces organisations religieuses jouent un rôle crucial dans la quête de paix et de réconciliation en République démocratique du Congo (RDC), particulièrement face à la crise persistante dans l’Est du pays.
À l’issue de cette rencontre, Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien à l’initiative des Églises congolaises et à la nécessité d’un dialogue pour résoudre la crise sécuritaire qui secoue la RDC. « J’appuie pleinement leur initiative », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance des efforts régionaux et internationaux pour rétablir la souveraineté congolaise.
Le chef d’État français a également souligné la nécessité de poursuivre les discussions diplomatiques, notamment dans la continuité de la rencontre organisée à Doha par l’Émir du Qatar, réunissant Félix Tshisekedi et Paul Kagame. Cette rencontre visait à apaiser les tensions entre Kinshasa et Kigali, alors que le M23, soutenu par le Rwanda, continue son avancée militaire en territoire congolais.
Depuis des années, la CENCO et l’ECC s’impliquent activement dans la médiation et la défense des droits humains en RDC. Face à l’aggravation du conflit à l’Est, ces organisations appellent au respect de la souveraineté nationale et à la cessation du soutien étranger aux groupes armés.
En rencontrant Emmanuel Macron, la délégation congolaise cherche à mobiliser la communauté internationale pour une action plus ferme contre les ingérences étrangères et les violences perpétrées dans l’Est de la RDC.
Si la France réitère son appui aux efforts de dialogue, les attentes congolaises sont grandes quant à des actions concrètes. Kinshasa demande notamment des sanctions plus strictes contre le Rwanda, accusé de soutenir le M23, et une implication accrue des puissances occidentales dans la stabilisation de la région.
Reste à savoir si cette rencontre aboutira à des engagements concrets ou s’il s’agira d’une nouvelle déclaration sans effet sur le terrain, où les combats continuent d’endeuiller la population.
Junior Kulele