La Coalition Congo N’est Pas à Vendre (CNPAV) a récemment mis en lumière les écarts significatifs entre les déclarations du président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Vital Kamerhe, et les dispositions de la loi des finances 2024 concernant les émoluments des députés nationaux.
En suivant de près les dépenses élevées des institutions publiques en RDC, le CNPAV constate que la loi de finances 2024, dans sa section 16, fixe les émoluments mensuels d’un député national à 23,4 millions de FC, soit environ 9 361 USD. Ces montants excluent les autres avantages et primes. Cette somme contraste fortement avec les 5 000 USD (14 millions FC) annoncés par Vital Kamerhe le 15 juin dernier.
Pour réduire ces émoluments, un collectif budgétaire, non encore initié par le gouvernement ni voté par le parlement, est nécessaire. Le CNPAV appelle à la mise en œuvre des mesures visant à diminuer les coûts de fonctionnement de l’Assemblée nationale, du Sénat, du Gouvernement et de la Présidence conformément aux textes légaux et à la loi des finances rectificative. Par ailleurs, le CNPAV dénonce les menaces et intimidations exercées par Vital Kamerhe contre les acteurs de la société civile engagés dans le contrôle citoyen de l’action publique. Ces actions, jugées arbitraires, visent à restreindre le travail des défenseurs des droits humains, des journalistes et des activistes.
Le CNPAV rappelle que ces entraves au travail des acteurs sociaux et des défenseurs des droits sont contraires aux principes démocratiques et appellent le gouvernement congolais à assurer la protection et la liberté d’expression pour tous.
G. Ngonga Mandunda