Alors que l’opération d’identification et d’enregistrement des électeurs vient de dépasser son dixième jour, et que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) venait d’annocer avoir enregistré plus d’un million d’électeurs, c’est le moment choisi par le Parti du Peuple pour la Reconstruction et Démocratie (PPRD), de rendre public sa position quant à la question. Une position étonnante, mais qui rentre bien dans une logique politique optée depuis le processus de la constitution de l’actuelle équipe de la CENI, que ce parti politique a boycotté dès le départ, au point de n’avoir aucun représentant comme le veut la loi sur la CENI.

Ce parti cher à Joseph Kabila revient à la charge et boycotte les opérations d’enrôlement en cours. Le PPRD tient toujours au consensus sur la composition de la centrale électorale, en se montrant vent debout contre ce qu’il considère comme manipulation de la CENI avec l’enrôlement en cours. A en croire son secrétaire permanent Emmanuel Shadary qui a fait part de cette position, « le PPRD ira aux élections pour balayer la dictature de Tshisekedi. Nous irons aux élections pour balayer ce régime de tribalisme; ce régime corrompu, » dit-il, avant d’indiquer qu’en décembre 2023, l’actuel Chef de l’Etat doit se considérer déjà sénateur à vie.
Ce candidat Malheureux venu 3e à l’élection présidentielle de 2018 a aussi signifié que « la CENI a pour mission de garantir les intérêts des uns et des autres. Nous attendons l’enrôlement lorsque la CENI sera inclusive et consensuellement montée », et de réaffirmer que : « jusque là, le FCC n’a envoyé personne. Il faut attendre la signature de Kabila ou d’une personne qui doit signer à sa place. Pour dire que le FCC ne connait pas cette CENI là ».

Les autorités congolaises ne comptent pas visiblement toucher à l’équipe actuelle de la Centrale Electorale. Cette stratégie du PPRD de politique de chaise vide est similaire à la position de l’UDPS en 2006 qui a appelé ses militants à ne pas se faire enrôler et au finish le parti n’avait pas prix part au processus.
Emille Kayomba