Bientôt il se tiendra une table ronde sur l’état de siège institué en Ituri et au Nord-Kivu par le Chef de l’Etat. Il s’agit d’une décision prise par Félix Tshisekedi, et annoncée au mois de mai 2022, à l’issue d’une réunion d’évaluation de cette mesure exceptionnelle, qui a réuni le Premier Ministre Sama Lukonde et quelques membres du gouvernement, les caucus des députés nationaux du Nord-Kivu et de l’Ituri, ainsi que certains officiers supérieurs des FARDC et de la police nationale.
En prélude de ces assises annoncées, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a ouvert, ce lundi 19 juin 2023, les travaux préparatoires devant examiner tous les contours de la problématique de l’état de siège décrété depuis le 06 mai 2021 par le Chef de l’État. La cérémonie du lancement de ces travaux préparatoires qui prendront fin ce jeudi a mis ensemble tous les ministères sectoriels, les services de sécurité, les partenaires extérieurs ainsi que les représentants des deux provinces concernées. Ainsi Sama Lukonde a appelé au sens de responsabilité et au patriotisme des participants pour l’approfondissement de la question en vue de produire un travail et une feuille de route qui doit permettre la bonne tenue de la Table Ronde. Cette dernière permettra d’orienter la décision du Président de la République sur la requalification ou la levée pure et simple de cette mesure de l’état de siège.
Le gouvernement a déjà effectué 4 missions qui connaissent la participation des parlementaires et les services de défenses et sécurité. Il ressort de ces voyages que les populations locales, de l’Ituri et du Nord-Kivu, ne veulent rien d’autre en priorité que la paix. Si dans la province de l’Ituri ce sont les ADF et leurs supplétifs mais aussi plusieurs autres groupes armés comme la CODECO, Zaïre et autres qui terrorisent la population, dans le Nord-Kivu c’est aussi le cas avec plusieurs groupes armés et les M23 soutenus par Kigali. Finir avec ces auteurs des cas d’insécurité dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, représente autant de défis sécuritaire que doit relever l’Etat congolais.
Emille Kayomba