Le président congolais Félix Tshisekedi s’est rendu ce mardi 11 mars à Luanda, en Angola, pour une rencontre avec son homologue João Lourenço. Cette réunion de haut niveau s’est focalisée sur la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), alors que les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, se poursuivent.
Cette visite intervient à la veille d’un sommet crucial de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), prévu en visioconférence le jeudi 13 mars. L’objectif de cette rencontre régionale est d’évaluer les derniers développements sécuritaires en RDC et d’examiner les recommandations formulées lors de la réunion extraordinaire de la Troïka de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC, tenue le 6 mars dernier.
Depuis plus d’un an, Félix Tshisekedi a mené le processus de paix de Luanda, sous l’égide de l’Union africaine, en vue d’une résolution durable du conflit entre la RDC et le Rwanda. Bien que cette initiative n’ait pas abouti à un cessez-le-feu effectif, elle a jeté les bases d’une nouvelle approche diplomatique.
Désormais, la stratégie repose sur une fusion des processus de Luanda et de Nairobi, qui seront dirigés par trois figures politiques de renom : l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, l’ex-président kényan Uhuru Kenyatta et l’ancien Premier ministre éthiopien Haile Mariam Dessalegn. Cette nouvelle dynamique pourrait offrir une chance supplémentaire de parvenir à un accord durable.
Alors que la crise sécuritaire s’aggrave, la RDC attend avec attention les conclusions du sommet de la SADC, qui pourraient influencer le cours des événements et définir la suite des efforts diplomatiques pour la stabilisation de l’Est du pays.
Junior Kulele


