Quelques heures après l’apparition de la fumée blanche au-dessus de la chapelle Sixtine, signalant l’élection d’un nouveau souverain pontife, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a adressé ses chaleureuses félicitations au pape Léon XIV, né Robert Prevost.
Dans un message empreint d’émotion et de ferveur, le chef de l’État a salué l’élévation du nouveau pape à la tête de l’Église catholique :
« C’est avec une profonde émotion et une immense allégresse que je vous adresse, au nom du peuple congolais et en mon nom propre, mes plus sincères et respectueuses félicitations à l’occasion de votre élection à la Chaire de Saint Pierre », peut-on lire dans le communiqué présidentiel.
Félix Tshisekedi exprime l’espoir que le pontificat de Léon XIV marque une ère de renouveau spirituel, de dialogue entre les peuples et de rayonnement accru de l’Évangile dans un monde confronté à l’indifférence et aux divisions. Il voit dans l’appel du nouveau pape à une Église humble, fraternelle et proche des plus vulnérables, une résonance particulière avec la réalité de la RDC, « terre de foi vivante ».
Le Président congolais a également évoqué les liens forts tissés avec le prédécesseur du pape Léon XIV, le pape François, qui s’était rendu à Kinshasa et avait constamment plaidé en faveur de la paix dans l’Est du pays. Qualifié de « pape des pauvres », François avait fait de la situation en RDC un point d’attention dans ses appels à la communauté internationale.
Saluant les premiers mots du nouveau souverain pontife depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, Tshisekedi a souligné :
« Nous avons été profondément touchés par votre message inaugural, affirmant que “l’Église ne doit pas dominer mais servir, à l’image du Christ”. Ce message de service, d’humilité et de proximité renforce notre engagement en faveur de la réconciliation, du bien commun et de la défense des plus vulnérables. »
Âgé de 69 ans, le pape Léon XIV devient le 267e successeur de Saint Pierre. Membre de l’Ordre de Saint-Augustin, il occupait auparavant la fonction de préfet du Dicastère pour les évêques, un rôle central au sein de la Curie romaine. Théologien reconnu et homme de dialogue, il est également un fin connaisseur de l’Église en Amérique latine, où il a exercé de longues années en tant que missionnaire.
Emille Kayomba