A l’occasion de cette journée du 02 août consacrée à la journée nationale de commémoration du Génocide congolais plusieurs messages sont lancés entre autres dans la classe politique en soutien aux victimes des violences au pays. En effet, dans un message posté sur son compte X officiel ce vendredi, Denis Mukwege a appellé à mettre fin à l’atrocité que vivent les congolais pour des raisons de satisfaction des intérêts économiques.

« Il est temps de mettre fin à l’exploitation, à la souffrance, à l’humiliation et à l’injustice qu’endurent les Congolais. Les responsables étatiques et non étatiques du pillage des ressources de la RDC et des atrocités de masse doivent rendre des comptes », a-t-il laissé entendre. A l’en croire, « nos pensées vont à toutes les victimes et les communautés martyres qui ont enduré les pires crimes depuis des décennies pour satisfaire des intérêts économiques et géostratégiques ».
Dans un monde où la demande en matière première explose sur le marché international pour satisfaire notamment le besoin croisant en matière première qu’exige la transition écologique, Denis Mukwege met en garde. « Alors que les pays économiquement avancés planifient une transition énergétique dite verte, il y a urgence à assurer la transparence du commerce des minerais stratégiques et à mettre fin aux liens qui existent entre les groupes armés et les sociétés d’exploitation minière, les réseaux de contrebande et de trafics et les filières opaques d’approvisionnement transfrontalier », a conclu le Prix Nobel de la paix 2018.

La République démocratique du Congo veut faire de la date du 02 août une journée chômée et payée en mémoire des congolais tués par la violence. Pour l’année 2024, la première ministre Judith Suminwa a lancé les activités de la journée nationale du Génocide Congolais depuis le cimetière de Genocost érigé dans la commune de Makiso, à Kisangani.
Emille Kayomba