Après que la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu a connu un lundi 25 juillet trouble, c’est le décompte des pertes en vie humaine et des blessés qui s’est invitée ce mardi 26 juillet en ce qui concerne les manifestations populaires anti-Monusco. Tout en annonçant de faire le point pendant la journée sur les dégâts causés du fait de ces manifestations de colère et du processus de retrait de la Monusco, le porte-parole du Gouvernement congolais, le Ministre de la communication et Médias Patrick Muyaya a signalé dans son compte Twitter que ce mardi, il y eut « au moins 5 morts et une cinquantaine des blessés » .
Hier dans la soirée, le Gouverneur milliaire du Nord-Kivu, le Général Constant Ndima avait fait savoir que tout est en branle pour la recherche d’une solution. Tout en reconnaissant que c’est au gouvernement central de prendre des mesures qui s’imposent, il a, dans ses mot, compris la motivation des gomatraciens (Habitants de Goma) « Moi je crois qu’ils sont en train de souffrir dans leur chair et moralement. Cela est dû peut-être à la déclaration du porte-parole de la Monusco, ce qui a mis la poudre sur le feu. Nous sommes en train de gérer la situation, qui est la même depuis le matin. Je crois que la solution sera trouvée.» a-t-il dit.
La Monusco pour sa part n’a pas manqué à exprimer son indignation et sa préoccupation face à ces actes de protestation dont ses bases sont victimes dans un communiqué publié le lundi dans la soirée. « Les incidents de Goma sont non seulement inacceptables mais totalement contreproductifs. La Monusco est mandatée par le Conseil de sécurité pour accompagner les autorités à protéger les civils. Elle se tient aux côtés des populations et appuie les forces de défense et de sécurité nationales dans leur lutte contre les groupes armés. La Mission appuie aussi les autorités congolaises dans leurs efforts qui visent à restaurer l’autorité de l’Etat » peut-on lire dans ce document de la force onusienne en RDC.
En revanche, dans son propos tenus dans une conférence de presse du samedi 23 juillet, le Ministre Congolais des affaires étrangères avait donné la position officielle du gouvernement, faisant savoir que la RDC et ses institutions tiennent à ce que l’accord de siège qu’elles ont signés avec les Nations Unies ne soient pas mis en cause par qui que ce soit.
Emille Kayomba