Malgré l’interdiction de la Mairie de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, les organisations de la société civile qui ont projeté deux journées villes mortes le lundi 26 et mardi 27 septembre ne reculent pas et maintiennent leur mouvement de protestation. Ce lundi matin un climat de psychose est observé dans quelques quartiers de la ville de Goma. Ces journées villes mortes ont aussitôt viré à des manifestations de rues, des retentissements des coups de feu ont été entendus dans des quartiers comme Ndosho, Majengo, Katoyi et Buhene. La police a usé des tirs de sommation pour disperser les manifestants qui ont convergé en masse et ont érigé des barricades sur les routes.
L’activité économique est au ralentie ce lundi, c’est aussi le cas pour la circulation. Les commerces sont fermés, la majorité d’écoles aussi, plusieurs parents n’ont pas envoyé leurs enfants à l’école non plus. C’est tout au mois l’image que l’on peu donner déjà, du climat qui règne ce matin dans la ville touristique de Goma.
Les raisons de ces villes mortes décrétées par les mouvements citoyens tournées en manifestations des rues sont de faire pression aux autorités pour la libération de Bunagana entre les mains du M23 il y a plus de 3 mois, le départ des forces de Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) et la levée de l’Etat de siège.
A la fin de sa mission dans les provinces sous état de siège à savoir, Ituri et Nord-Kivu, le Premier ministre Sama Lukonde à la tête d’une forte délégation composée des membres du gouvernement, des membres du parlement et les responsables des forces de défense et de sécurité, a fait savoir que la possibilité de la levée de certaines restrictions était sous examen.
Par la force des choses, bien que les autorités militaires de la ville de Goma s’y sont opposées, la première journée ville morte a eu lieu, mais avec des termes un peu plus avancés.
Emille Kayomba