La mairie de la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu est vent debout quant au mouvement de protestation et des journées villes mortes projetées ce lundi 26 et mardi 27 septembre 2022 par les organisations de la société civile notamment les mouvements citoyens et autres groupes de pression. Cette action de la société civile vise à faire pression pour la libération rapide de la ville de Bunagana, en territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu sous occupation du M 23 depuis près de 3 mois.
Les chances pour les organisateurs de voir ces journées villes mortes s’amenuisent car dans un communiqué, le commissaire supérieur principal Kabeya Makosa François, qui est aussi le Maire de Goma, rappelle que toute manifestation sur la voie publique est strictement interdite. Le commissaire supérieur fait référence à l’ordonnance présidentielle instituant l’état de siège et qui depuis plus d’une année donne le pouvoir aux autorités militaires et policières dans les provinces du Nord-Kivu. Ce qui est aussi le cas pour la province soeur de l’Ituri, qui est aussi sous administration militaire.
Ainsi, dans ce document rendu publique samedi 24 septembre 2022, il a demandé à la population de Goma « de vaquer librement à ses occupations pour les journées du lundi 26 et mardi 27 septembre 2022 contrairement aux appels faisant état à des villes mortes. Il demande aux services de l’ordre et de sécurité de se mettre à l’œuvre pour contrecarrer toute éventuelle manifestation publique car non autorisée. Il invite également les services judiciaires de jouer leur rôle vis-à-vis des fauteurs de troubles, » peut on lire dans ce communiqué officiel.
Ces organisations de la société civile ont en outre annoncé que les actions de grandes envergures contre la MONUSCO auront lieu pour bientôt à travers le Nord-Kivu. La MONUSCO, cette force Onusienne en RDC dont le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres a déclaré récemment dans une interview ne pas être à même de combattre le M23.
Emille Kayomba