Depuis l’annonce du président Félix Tshisekedi concernant la formation d’un gouvernement d’union nationale pour faire face à la crise sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les réactions des partis politiques ont été variées.
Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) a exprimé son scepticisme quant à cette initiative. Après une réunion du bureau politique le 3 mars à Kinshasa, le PPRD a rappelé que les gouvernements d’union nationale précédents n’ont pas apporté de solutions durables aux crises du pays. Ils estiment que cette approche ne constitue pas une réponse adéquate à la situation actuelle.
De son côté, le parti Envol, dirigé par l’opposant Delly Sessanga, critique cette initiative, la qualifiant de manœuvre visant à renforcer le pouvoir personnel du président plutôt qu’à résoudre la crise. Rodrigue Ramazani, secrétaire général d’Envol, a déclaré que la formation d’un tel gouvernement est une solution superficielle qui n’aborde pas les causes profondes du conflit dans l’est de la RDC. En conséquence, Envol a annoncé qu’il ne participerait pas à ce gouvernement d’union nationale.
À l’inverse, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito soutient l’initiative du président Tshisekedi. Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, le président du Nouvel Élan a suggéré que, face au danger actuel, tous devraient soutenir le président. De même, Yves Mpunga, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018, a exprimé son acceptation de l’offre du président pour un gouvernement d’union nationale, invoquant la nécessité de cohésion pour faire face à la situation sécuritaire du pays. Il s’est dit prêt à diriger ce gouvernement et a proposé la mise en place d’institutions solides pour unir tous les Congolais.
Depuis cette annonce, des figures majeures de l’opposition, telles que Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Matata Ponyo, ne se sont pas encore prononcées publiquement sur cette initiative.
Il est important de noter que cette initiative intervient dans un contexte où le président Tshisekedi a également annoncé la création d’une commission pour examiner la révision de la constitution, envisageant potentiellement la suppression des limites de mandat présidentiel, ce qui lui permettrait de briguer un troisième mandat. Cette décision a suscité des critiques de la part de l’opposition, qui y voit une tentative de prolonger son pouvoir.
La rédaction de b-onetv.cd