Retour très timide des moyens de transport en commun dans la ville province de Kinshasa cet après midi, alors que la journée a été paralysée dès le matin avec cette grève de deux jours décrétée par les conducteurs.
Quelques taxis-bus et taxis sont visibles, à l’instar de la place gallérie présidentielle, mais n’arrivent toujours pas à satisfaire la faible demande de certains Kinois qui ont pu se pointer dans leurs lieux de travail très tôt. Autrement il faut faire soit avec les pieds, soit avec les moto-taxis dont les conducteurs ont triplé le prix de la course. Atteindre le centre-ville, par exemple, relève d’un parcours des combattants. Les quelques taxi-bus qui ont essayé de se retrouver sur la route ont été sévèrement menacés par leurs collègues conducteurs positionnés sur les arrêts de bus avec des projectiles à la main.
A la base de cette situation, Il y a ces conducteurs « qui se plaignent du fait qu’il y a contrôle sur la voie publique du tarif officiel de la ville province de Kinshasa et puis des sectionnements des itinéraires que nous appelons communément demi-terrain. Il y a des agents de la division urbaine des transports qui sont en train de contrôler, vu que les chauffeurs ne veulent pas respecter le tarif officiel ils appliquent leurs propres tarifs et la division urbaine des transports voyant cela a initié une mission de six jours qui a débuté mardi de la semaine passée et qui prendra fin le mardi de cette semaine. Ils ont appelé la police pour les accompagner, donc les chauffeurs se plaignent de la façon dont la police est en train de faire le travail », a indiqué Jean Mutombo, président de l’association des chauffeurs du Congo (ACCO) à nos confrères d’actualité.cd.
Cette grève a empiré dans la ville province de Kinshasa une situation déjà complexe de la mobilité alors que la société nationale TRANSCO est en grève depuis le 22 juillet dernier. Un calvaire pour les Kinois.
Emille Kayomba