La tension monte autour des propriétés de l’ancien président de la République, Joseph Kabila. Après les remous causés par les interventions sécuritaires dans sa résidence de Limete, à Kinshasa, c’est à présent sa ferme de Kundelungu, située dans le territoire de Mitwaba (Haut-Katanga), qui a été le théâtre d’une opération menée par les forces de sécurité.
Selon plusieurs témoins sur place, des éléments des FARDC, accompagnés d’agents en civil, ont effectué une perquisition inopinée tôt ce mardi matin. L’intervention a mobilisé plusieurs véhicules militaires, dont des Jeeps et des camions de type Kamaz, provoquant une onde de choc parmi les employés agricoles et les habitants des villages environnants.
D’après les témoins, les agents déployés auraient immédiatement interdit l’usage des téléphones sur le site, confisquant les appareils des employés et suspendant toutes les activités sur la ferme, sans présenter de document judiciaire. « Les travailleurs ont été sommés d’arrêter toute activité. Aucune explication claire ne leur a été fournie. Il leur a simplement été dit que la propriété serait désormais sous contrôle de l’État congolais », a-t-il déclaré.
Cette nouvelle opération intervient alors que des tensions visibles opposent depuis plusieurs mois les proches de l’ancien président au régime en place. Marie Olive Lembe, dans une récente sortie médiatique, avait dénoncé un « harcèlement politique ciblé » à l’encontre de son époux, évoquant un climat d’intimidation et d’acharnement.
Les habitants de Kundelungu, visiblement perturbés par cette démonstration de force, s’interrogent : s’agit-il d’une opération judiciaire encadrée, ou d’une manœuvre politique ? Jusqu’à présent, les autorités n’ont pas communiqué sur les motifs exacts de l’intervention. Le silence du gouvernement alimente les spéculations, alors que les analystes appellent à la prudence et à une clarification urgente pour préserver la stabilité et éviter les surenchères politiques.
La situation reste tendue sur le terrain, et les regards sont désormais tournés vers Kinshasa pour d’éventuelles explications. Si cette affaire venait à s’inscrire dans une série d’actions similaires, elle pourrait raviver un climat de confrontation politique que le pays peine encore à surmonter.
La rédaction de b-onetv.cd