À Kinshasa, ce samedi 17 mai 2025, le Rond-point FORESCOM dans la commune de la Gombe a été le théâtre d’une cérémonie empreinte de solennité. Devant le Mémorial du soldat Congolais, les autorités civiles et militaires ont honoré la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la défense de la République démocratique du Congo. Cette célébration de la Journée nationale des Forces Armées (FARDC) s’est tenue dans une atmosphère de recueillement, renforcée par l’actualité brûlante de l’Est, marquée par l’agression militaire du M23 soutenu par le Rwanda.

La cérémonie a été présidée par le Vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale et des Anciens combattants, Guy Kabombo Muadiamvita, accompagné du Lieutenant-Général Jules Banza, chef d’état-major général des FARDC, et d’une délégation de hauts gradés de l’armée et de la police. Un culte œcuménique, réunissant plusieurs confessions religieuses, a rythmé cette commémoration, rendant hommage aux soldats tombés au front et saluant l’engagement de ceux qui continuent de servir sous le drapeau.
Les aumôniers militaires ont, dans leurs prêches, exalté la bravoure et le sens du sacrifice des hommes et femmes en uniforme. Au nom du Commandant suprême, le ministre Guy Kabombo a déposé une gerbe de fleurs devant le monument, réaffirmant l’estime de la Nation pour ses défenseurs. Il a salué, devant la presse, le patriotisme et la détermination des FARDC et des Wazalendo, ces résistants populaires venus prêter main-forte dans les zones de conflit :

« Cette journée est une occasion de reconnaissance envers ceux qui ont accepté de défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême. Nous félicitons les militaires, mais aussi les Wazalendo, pour leur courage et leur engagement. »
Le 17 mai n’est pas une date anodine dans l’histoire politique de la RDC. Elle marque, depuis 1997, la chute du régime de Mobutu Sese Seko, après 32 ans de règne, et l’entrée de l’AFDL dirigée par Laurent-Désiré Kabila à Kinshasa. Cet événement historique avait permis un basculement majeur du pouvoir politique au pays. Mzee Kabila deviendra président avant d’être assassiné en janvier 2001, ouvrant la voie à son fils, Joseph Kabila, qui gouvernera jusqu’à l’alternance démocratique de 2019 avec l’élection de Félix-Antoine Tshisekedi.

Depuis l’instauration de la présidence Tshisekedi, le 17 mai est officiellement reconnu comme une journée de commémoration nationale dédiée à la « Révolution et aux FARDC », selon une ordonnance relayée par le ministre du Travail de l’époque, Lambert Matuku. Elle est chaque année fériée, chômée et payée sur toute l’étendue du territoire national, rappelant aux Congolais le devoir de mémoire et la reconnaissance envers ceux qui défendent la souveraineté du pays.
Dans le climat d’insécurité actuel, cette commémoration prend une dimension encore plus symbolique. Elle rappelle que la liberté, la paix et la stabilité ne sont jamais acquises sans le sacrifice de ceux qui portent l’uniforme.
La rédaction de b-onetv.cd