Face à l’insécurité grandissante à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, les autorités locales ont décidé d’instaurer un couvre-feu, en vigueur de 23h00 à 5h00, à partir du lundi 20 janvier 2025. Cette mesure fait suite à une recrudescence alarmante des actes de banditisme et de violence, dénoncée par le gouverneur Jacques Kyabula dans une lettre adressée au Vice-premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani.
Selon le gouverneur, la criminalité dans la région a pris une nouvelle dimension, caractérisée par : L’utilisation de machettes, motos et voitures pour faciliter les attaques, le recours à des armes à feu pour couvrir les agressions, des actes de terreur tels que des viols, des kidnappings et des meurtres, le déplacement des corps sans vie des lieux de crimes vers des endroits isolés, compliquant l’identification des coupables.
Les habitants de Lubumbashi vivent dans une peur constante, notamment la nuit, où les attaques se multiplient. Ces crimes touchent particulièrement les quartiers périphériques, mais aucune zone n’est véritablement épargnée. Pour contrer cette vague de violence, plusieurs mesures ont été adoptées :
1. Couvre-feu : Toute circulation sera interdite de 23h00 à 5h00.
2. Bouclages simultanés : Des contrôles renforcés seront effectués dans différents quartiers.
3. Patrouilles mixtes PNC-FARDC : La police nationale congolaise (PNC) et les forces armées (FARDC) collaboreront pour surveiller et sécuriser les zones à risque.
4. Extension des barrières : Des postes de contrôle seront installés sur les principales routes nationales, avenues et rues pour limiter les mouvements suspects.
Le gouverneur Jacques Kyabula a exprimé sa détermination à protéger les populations locales. Ces mesures visent à restaurer un climat de sécurité, bien que certains citoyens craignent une application abusive du couvre-feu. De leur côté, les forces de l’ordre appellent les habitants à coopérer et à signaler tout comportement suspect.
Malgré ces initiatives, les attentes restent élevées. Les habitants espèrent une réponse ferme et durable pour éradiquer ce phénomène qui paralyse les activités et mine la confiance dans les institutions locales. Lubumbashi retient son souffle en ce début d’année, espérant que ces actions porteront leurs fruits pour ramener la paix dans ses rues.
La rédaction de b-onetv.cd