L’insécurité persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), malgré les progrès enregistrés, reste une préoccupation majeure selon Bintou Keita, cheffe de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO). Lors d’une réunion du Conseil de sécurité le 30 septembre 2024, elle a souligné que, bien que les hostilités entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et le M23, soutenu par le Rwanda, aient diminué après l’accord de cessez-le-feu signé à Luanda le 30 juillet 2024, la situation demeure fragile.

B. Keita a averti que la paix n’est pas encore assurée en raison des affrontements armés persistants, du trafic de minerais et de la violence sexiste, menaçant encore les civils. Elle a rappelé que le dialogue entre la RDC et le Rwanda continue, laissant entrevoir une perspective de paix, mais les défis humanitaires restent considérables. En 2024, environ 8,7 millions de personnes vulnérables ont besoin d’aide, et bien que plus d’un milliard de dollars aient déjà été versés, les besoins humanitaires sont estimés à 2,6 milliards de dollars.
Le pillage des ressources minières se poursuit, notamment au Nord-Kivu où le M23 contrôle la production de coltan, générant d’importantes ressources pour le groupe armé. En outre, la violence sexuelle a augmenté, avec 61 000 victimes prises en charge au premier semestre 2024, représentant une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente.

Malgré le processus de désengagement de la MONUSCO, Keita a rassuré que la protection militaire des civils se poursuivra dans les provinces d’Ituri et du Nord-Kivu.
Emille Kayomba