Comme annoncé, le mouvement rebelle du 23 mars que Kinshasa designe groupe terroriste vient de rendre public sa décision de Cessez-le-feu immédiat effectif à partir de ce mardi 07 mars 2023. Il l’a dit dans un communiqué, suivant les résolutions des consultations avec le Président angolais, João Lourenço, qui a eu lieu à Luanda. Aussi, pour appliquer les différentes recommandations formulées dans des Sommets dans la Sous-région, principalement dans le cadre de l’EAC et de la CIRGL.

Ce groupe rebelle ne bouge pas quand à sa détermination à pouvoir engager un dialogue direct avec les autorités de Kinshasa, bien que pour celle-ci le dialogue avec le M23 ne semble pas être une option. Une posture exprimée dans plusieurs grandes rencontres internationales, voire au Conseil de sécurité des Nations-Unies.

Tout en exprimant sa gratitude aux dirigeants régionaux qui lui ont prêté oreilles pour le rétablissement de la paix dans la partie Orientale de la RDC, le M23 dit réitérer son engagement à résoudre pacifiquement le conflit en cours dans l’Est de la RDC, mais « se réserve également le plein droit de se défendre une fois attaqué, » lit-on dans ce communiqué.
Ce n’est pas une première que le M23 décide publiquement d’un Cessez-le-feu, ce n’est pas non plus une première qu’il y ait une date de Cessez-le-feu, encore que le groupe rebelle n’a pas dit un mot sur son retrait vers sa position initiale notamment au mont Sabinyo comme l’indique plusieurs communiqués des sommets régionaux. Ce qui explique d’ailleurs les doutes du Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, ce samedi 04 mars, lors de la conférence de presse avec le Président Français, sur la bonne volonté du M23 soutenu par le Rwanda de pouvoir avancer vers la possibilité d’une paix.

Pas plus tard que ce lundi, aussitôt arrivé dans la province du Nord-Kivu, le contingent de la force de défense Burundaise, conformément à réunion des chefs d’Etat major de l’EAC le 09 février, a été visé par une attaque de ce groupe armé du M23 à Sake.
Emille Kayomba