Les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dénonce le non respect de la trêve proposée par les Etats unies d’Amérique dans les affrontements qui les opposent aux combattants du M23 soutenus par le régime de Kigali. C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué de presse signé ce jeudi par le Lieutenant-Colonel Ndjike Kaiko porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu.
« les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et ses partenaires dénoncent avec énergie le non-respect par le régime de KIGALI de ladite trêve et son attitude belliqueuse légendaire à vouloir maintenir les populations déplacées dans des conditions atroces en les privant ainsi l’accès à l’aide humanitaire », a laissé entendre le porte-parole du gouverneur militaire. Il s’agit d’une trêve humanitaire proposée par les Etats unis d’Amérique aux partis en conflit qui devrait commencer le 05 juillet dernier et doit durer deux semaines en couvrant les zones d’hostilités. Le but ici c’est de faire taire les armes, de permettre le retour volontaire des personnes déplacées et de fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables.
5 jours après le début de cette trêve, le M23 soutenu par l’armée rwandaise a décidé de rompre ce principe. « Les Terroristes du Rwanda Defense Force, ont lancé des attaques simultanées vers 04h52′ du mercredi 10 juillet 2024 sur les positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo et ses partenaires se trouvant aux villages Nyange et Mpati situés à 80Km en profondeur à l’Ouest de Kitshanga, Groupement Bashali Mukoto; et ce, en violation de la trêve humanitaire recommandée par les USA », a fait savoir le cabinet du gouvernement Peter Cirimwami.
Selon l’armée congolaise ces attaques du M23/RDF ont été non sans conséquence humanitaire. Ce communiqué indique de ces actes des rebelles, « Il s’en est suivi un déplacement massif des populations qui a non seulement aggravé davantage une situation humanitaire déjà chaotique, mais aussi causé une entrave au personnel humanitaire pour accéder aux populations vulnérables de cette partie de la Province du Nord-Kivu ».
Il faut dire que les populations civiles sont les principales victimes de cette situation. Actuellement les déplacés internes sont à compter à plus de 700 000 seulement dans la province du Nord-Kivu avec la résurgence du Mouvement du 23 mars. Des chiffres qui ramènent le nombre global des déplacés à plus de 7 millions sur l’ensemble du territoire national.
Emilie Kayomba