La crise sécuritaire dans la partie orientale de la République démocratique du Congo n’a pas dit toute sa vérité. Lors de la Réunion du Conseil de sécurité de ce lundi 08 juillet dernier, la représentante des États-Unis d’Amérique dans cet organe de l’ONU a laissé entendre que l’armée rwandaise a maintenant plus d’implications directes dans la partie Orientale de la RDC, en élargissant l’étendue de ses opérations au delà du soutien au M23 avec 4000 troupes.
« Selon les rapports crédibles, les interventions militaires du Rwanda au Nord-Kivu se seraient étendues au-delà des opérations d’appui au M23. On parle d’implication directe et décisive des groupes qui auraient pu mettre la main sur des vaste pans du territoire du Nord-kivu, renforçant leurs positions dans la région jusqu’à 4000 troupes présentes sur le terrain. Il y eu des bombardements le 03 mai qui visaient un camp de déplacés, de nombreux blessés et décédés ont été enregistrés », a dit la représentante des USA au Conseil de sécurité à New-York.
Les USA sont à l’initiative d’une trêve de 14 jours dans les hostilités entre les FARDC et les M23. Une démarche que Kinshasa approuve. Mais pour les États-Unis, « Toutes les parties dans l’est de la RDC doivent prendre toutes les mesures de précaution possible pour protéger les populations notamment dans les camps des déplacés ».
Dans son mot, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, a fait savoir pour sa part que cette crise avec le M23 évolue rapidement. Elle peut provoquer un conflit régional important, alerte-t-elle.
Emille Kayomba