La question de l’agression de la République démocratique du Congo dans sa partie orientale par le M23 avec le soutien du Rwanda a fait l’objet d’un point de presse tenu ce jeudi 16 juin à Kinshasa par Martin Fayulu.
Devant la presse, Martin Fayulu a déclaré que « La présence des forces rwandaises sur notre territoire est aujourd’hui établie et reconnue par le monde entier ». Il a affirmé que son échange avec les médias est davantage une « adresse à la nation » plutôt qu’une conférence de presse, parce que selon lui, « l’heure est grave, le pays est en danger ».
Martin Fayulu a signalé aussi que cette répétition d’attaques contre la RDC est dûe « essentiellement à la faiblesse de l’État et du leadership à la tête du pays« . Pour lui, c’est la cinquième agression de la RDC par le Rwanda depuis 1996, cette fois ci avec les motivations claires, celles de « maintenir la RDC dans une insécurité constante pour l’affaiblir ; permettre la balkanisation de la RDC ; piller les ressources naturelles du pays et procéder à la transplantation des populations étrangères dans les territoires conquis de la RDC », a-t-il laissé entendre.
Ce point de presse était l’occasion pour l’opposant congolais de demander la rupture des relations diplomatiques entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda. Il a sur le même coup exhorté les organisations régionales et internationales à aider le pays à mettre fin à la tragédie dans sa partie Est.
A côté de cet appel à la rupture des relations diplomatiques, Martin Fayulu a aussi appelé à une union de prière pour les civils innocents coincés au milieu d’une tragédie nécessitant une mobilisation tous azimuts derrière les forces armées de la RDC (FARDC). « Restons mobilisés et unis derrière nos forces armées pour défendre la patrie, conformément à l’article 63 de notre constitution. C’est à la fois un droit et un devoir sacré pour tout congolais » a-t-il dit.
Alors que les opérations conjointes entre les Forces armées de la RDC et le Forces de défense de l’Ouganda, les UPDF se poursuivent sur terrain pour traquer des ADF, le président de l’engagement citoyen pour le développement (ECIDE) a taclé le régime en place en l’accusant d’avoir « sous-traité » la sécurité du pays au Rwanda et à l’Ouganda.
Il a tout de même affirmé que l’actuelle crise n’est pas une crise entre le peuple rwandais et le peuple congolais « qui n’ont aucun problème », ils ne sont que victimes du cynisme de leurs leaders.
Émille Kayomba