Le président angolais João Lourenço a récemment annoncé son retrait en tant que médiateur dans le conflit opposant la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cette décision intervient alors qu’il s’apprête à assumer la présidence tournante de l’Union africaine (UA), une responsabilité qui nécessite une attention accrue sur divers fronts, notamment les conflits au Mozambique et au Soudan, ainsi que la lutte contre le terrorisme et les changements de régime anticonstitutionnels.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, João Lourenço a déclaré : « Notre continent traverse une période difficile marquée par des conflits – entre la RDC et le Rwanda, mais aussi au Mozambique et au Soudan –, par le terrorisme et par des changements de régime anticonstitutionnels. Ce sont autant de dossiers à gérer dans le cadre de la présidence de l’UA. De ce fait, il est temps pour moi de passer le témoin à un autre chef d’État concernant la médiation entre Kinshasa et Kigali. »
Cette annonce fait suite à l’annulation, en décembre 2024, d’un sommet prévu à Luanda entre les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda), sous l’égide de João Lourenço. Les pourparlers avaient été annulés en raison d’une impasse, Kigali exigeant que Kinshasa engage un dialogue direct avec le mouvement rebelle M23, une condition rejetée par la RDC.
Le retrait de João Lourenço de la médiation entre la RDC et le Rwanda souligne la complexité et la persistance des tensions dans la région des Grands Lacs. La communauté internationale continue d’appeler à une désescalade et à un cessez-le-feu immédiat, tandis que la recherche d’une solution durable à ce conflit reste une priorité pour les acteurs régionaux et internationaux.
La rédaction de b-onetv.cd