Lors d’un point de presse en marge du Conseil des droits de l’homme à Genève, la Première ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa, a révélé un bilan dramatique du conflit qui ravage l’Est du pays. Depuis janvier 2025, plus de 7 000 personnes ont perdu la vie dans diverses circonstances, notamment à la suite des affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23.
« On n’a pas encore pu identifier l’ensemble de ces personnes, maintenant c’est très facile de dire que ces morts-là ne sont que des militaires alors qu’il y a une masse importante de personnes civiles qui font partie de ces morts-là », a déclaré la cheffe du gouvernement. Le dernier pic de violence s’est produit fin janvier dans les territoires de Nyiragongo et Goma, où près de 3 000 personnes ont été tuées, selon les Nations unies.
Depuis trois décennies, l’Est de la RDC est en proie à des violences causées par l’activisme de nombreux groupes armés locaux et étrangers. La situation s’est aggravée ces dernières années avec la résurgence du M23, un mouvement rebelle soutenu par l’armée rwandaise, selon plusieurs rapports des Nations unies.
Ce groupe, qui a repris les hostilités en 2021, contrôle aujourd’hui une vaste partie des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Les chefs-lieux de ces provinces, Goma et Bukavu, sont désormais sous l’occupation du M23, accentuant la crise humanitaire et l’exode des populations civiles.
Face à cette situation, le gouvernement congolais intensifie la pression diplomatique sur la communauté internationale pour obtenir des sanctions contre le Rwanda, accusé d’être l’instigateur de cette déstabilisation. La Première ministre a appelé à une réponse forte et concertée afin de restaurer la paix et protéger les populations civiles.
La rédaction de b-onetv.cd