Dans une correspondance adressée au président de la Cour constitutionnelle ce mercredi 21 juin 2023, le sénateur Matata Ponyo vient de déposer une plainte contre le Procureur Générale près cette Cour, pour ce qu’il qualifie d’acharnement politique, mais aussi d’une série de procédures irrégulières qu’il initie contre lui. Selon l’ex-Premier Ministre, « c’est depuis bientôt deux ans que, jour pour jour, le Magistrat Jean-Paul MUKOLO NKOKESHA, Procureur Général près la Cour constitutionnelle, s’illustre par des actes arbitraires et attentatoires à mes droits et libertés pourtant garantis par les lois de notre pays, et qui de ce fait, tombent sous le coup de l’article 180 du Code Pénal Congolais Livre II, » lit-on.
C’est pour ce faire qu’il dit saisir le président de la Cour Constitutionnelle, « contre les agissements du Magistrat Jean-Paul Mukolo Nkokesha, Procureur Général près la Cour constitutionnelle et espère que ma présente plainte retiendra votre particulière attention pour que vous le mettiez cette fois-ci en accusation, » poursuit-il. A en croire Matata Ponyo, le Procureur Jean-Paul Mukoko s’est illustré durant ces deux dernières années, par une série de réquisitoures au Sénat pour deux dossiers. D’abord, c’est l’affaire Bukanga Lonzo, pour laquelle le Procureur Mukolo a adressé au « Président du Sénat ses requisitoires fantaisistes et contradictoires n°1219, 1419 et 1429/RMPI/0001/PG.C.CONST/MOP/2021 des 28 avril, 12 et 15 mai 2021 et que ceux-ci avaient été soumis à l’examen de la plénière du Sénat, les sénateurs avaient, par un vote, rejeté l’autorisation qu’il sollicitait en vue de me poursuivre au sujet du dossier Bukanga Lonzo.»
Et pour le dossier de la Zairianisation, le sénateur a indiqué le Magistrat « est passé outre, en violation de la Constitution et des lois de la République, et l’a mis en accusation devant la Cour constitutionnelle sous RP.0001; 2. « Il avait ouvert contre moi un dossier dit des biens Zairianisés, pourtant vide de contenu, et s’est permis de me mettre en résidence surveillée. Un jour après, il a levé cette mesure de détention, m’a reçu avec mon Avocat, Maître Michel SHEBELE MIKOBA et m’a présenté ses excuses en me demandant pardon, tout en promettant de clôturer le dossier la semaine suivante.»
Matata Ponyo voit dans ce dossier une volonté manifeste de l’emininer comme candidat Président de la République qu’il est, en prévision des élections qui pointent à l’horizon.
Emille Kayomba