Les journées de samedi 10 et de lundi 11 février dernier ont été marquées par les fortes manifestations dans la commune de la Gombe. Ces mouvements ayant pour but de dire non à l’insécurité dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, ont paralysé le centre ville durant ces deux jours. Face à ces mouvements condamnés par le gouvernement, les autorités congolaises ont pris certaines mesures pour décourager ces vagues d’indignation exprimées par les congolais à Kinshasa. C’était à l’issue d’une réunion de sécurité ce lundi dans la soirée dirigée par le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur Peter Kazadi.
D’abord il y a l’interdiction de circulation de moto-taxis sur toute l’étendue de la commune de Gombe. Les conducteurs Motos et leurs engins se sont plus illustrés dans ces manifestations, en servant de mobilité aux manifestants. « Toutes les motos aperçues seront saisies et leurs conducteurs seront placés en détention », annonce la police. Il est également interdit formellement l’attroupement de 6 personnes dans cette commune. Troisième mesure prise est qu’il est interdit à tout vendeur ambulant d’exercer dans ce coin de la capitale congolaise.
Ces mesures sont prises dans la foulée de ces manifestations qui ont eu lieu principalement devant les ambassades des États-Unis d’Amérique et de la France mais aussi devant les installations de la Monusco ce samedi et lundi dernier. Pour les mouvements de protestation du 10 février les véhicules de la Mission Onusienne mais aussi le saccage d’une boutique du diffuseur télé Canal + ont été observés. Des actes condamnés aussi bien par les autorités congolaises que la responsable de la Monusco. L’Etat congolais a annoncé pour ce faire l’ouverture des enquêtes pour établir les responsabilités.
Emilie Kayomba