Kinshasa est une mégapole de plus de 17 millions d’habitants, en fait la quatrième ville la plus peuplée du continent africain, après le Caire, Lagos et Johannesburg. Mais quand vous parcourez les services habitats des différentes communes de cette ville tentaculaire, vous y découvrirez des réalités assez étonnantes. Figurez-vous, qu’une loi, datant d’ailleurs de 2015, plus exactement la loi 015/025 du 31 décembre 2015, laquelle stipule que la garantie locative pour les loyers résidentiels est de trois mois, et celle socio-culturelles ou commerciales, sont de six mois.
De plus, cette loi indique que les contrats des loyers qui sont pré imprimés, sont disponibles dans tous les services habitats des communes de la ville de Kinshasa. Le comble, est que, ni les garanties locatives, ni l’achat des contrats de bail, ne sont respectés par les concernés. Ce fait, qui passe pour parfaitement anodin aux yeux de tous les responsables concernés, des bailleurs et des preneurs (locataires) ne gêne absolument pas qui que ce soit.
Pourtant, il existe à Kinshasa des millions de loyers. Imaginez 10 millions de loyers, payés à une moyenne de 100 dollars américains, sans être fort en calcul, cela donne exactement 1 milliard de dollars américain, l’Etat, en y prélevant 5%, cela donne 500000 dollars américains. Avec un tel montant, ne peut-on pas croire, franchement, à des vastes opérations de promotion de logements sociaux que pourrait entreprendre l’Etat ? Seule la conscience de ceux qui dirigent les manettes de ce secteur vital, pourraient, sans doute nous donner une réponse.
Pascal Hamici