C’est un tournant majeur pour l’avenir du secteur minier en République Démocratique du Congo. Ce mardi, s’est ouverte à l’Hôtel Pullman de Kinshasa la première journée du Dialogue National sur la Gouvernance Minière, une initiative inédite placée sous l’égide du Comité de Crise pour la Paix et la Sécurité en RDC (CCPS-RDC), avec le soutien de la coopération allemande (GIZ) et de l’Ambassade d’Allemagne.
Ce dialogue réunit décideurs politiques, partenaires internationaux, société civile, élus locaux et experts techniques autour d’un objectif commun : transformer la gouvernance du secteur minier, dans un contexte toujours marqué par les conflits armés dans l’Est du pays et la région des Grands Lacs.
La journée d’ouverture a été marquée par un cérémonial fort en symboles, entre l’hymne national et des discours d’engagement. Me Patient Bashombe, représentant du CCPS-RDC, a lancé un appel vibrant à une gouvernance minière responsable, seule garante d’une paix durable et d’un développement équitable. L’ambassadeur d’Allemagne en RDC, S.E. Ingo Herbert, a souligné l’importance de la transparence comme fondement de la stabilité régionale. « Briser le cycle des conflits passe par une chaîne d’approvisionnement claire et contrôlée », a-t-il insisté.
Prenant la parole, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a insisté sur l’urgence d’éradiquer l’exploitation illégale des ressources, souvent à la base du financement des groupes armés. Le ministre des Mines, S.E. Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, a pour sa part annoncé des mesures concrètes pour renforcer la légalité et moderniser la régulation du secteur. La suite de la journée a permis d’entrer dans le vif du sujet à travers des panels stratégiques.
De cette première journée, plusieurs enseignements forts se dégagent : La certification rigoureuse des minerais est désormais vue comme une priorité absolue ; L’implication des communautés locales dans la gestion des ressources s’impose comme une exigence démocratique ; Et la coopération internationale, notamment avec l’Allemagne, se confirme comme un levier essentiel pour accompagner les réformes.
Me Patient Bashombe a conclu cette journée intense par une phrase qui en résume tout l’esprit : « Sans transparence, pas de paix durable. Sans justice, pas de confiance. Et sans confiance, aucun développement n’est possible. »
Ce dialogue, appelé à se poursuivre dans les jours à venir, pourrait bien marquer un tournant historique pour une gouvernance minière équitable, transparente et au service du peuple congolais.
La rédaction de b-onetv.cd
