La capitale congolaise entre dans une nouvelle ère. Ce lundi 22 décembre, le président de la République, Félix Tshisekedi, a officiellement donné le coup d’envoi du vaste projet d’extension de la ville de Kinshasa vers Maluku, en posant la première pierre à Menkawo, site emblématique appelé à devenir le cœur d’une future ville moderne.
Un acte fondateur pour le Grand Kinshasa
La cérémonie, qui marque un tournant majeur dans l’aménagement urbain de la capitale, s’est tenue en présence des membres du gouvernement central et provincial, des autorités administratives et des partenaires du projet. Par ce geste symbolique, le chef de l’État matérialise la vision d’un Grand Kinshasa mieux planifié, capable d’absorber la croissance démographique et de répondre aux défis urbains accumulés depuis des décennies.
Une réponse aux maux structurels de la capitale
Prenant la parole, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a salué l’adhésion des populations locales et l’accompagnement des autorités coutumières, soulignant leur rôle clé dans la réussite du projet. « Ce projet n’est pas une simple infrastructure, mais une réponse concrète aux embouteillages, à la saturation urbaine, au désordre spatial et au chômage des jeunes », a-t-il déclaré. L’extension de Kinshasa vers Maluku se veut ainsi une solution structurelle aux problèmes chroniques de mobilité, d’habitat et d’emploi qui étouffent la mégapole.
Une nouvelle ville sur 43 000 hectares
Implantée sur 43 000 hectares, à environ 45 kilomètres du centre-ville, la future extension prendra la forme d’une ville moderne, durable et intégrée, conçue selon des standards urbanistiques contemporains. Le projet repose sur un partenariat sino-congolais, soutenu par des financements privés, illustrant l’option du gouvernement pour des modèles innovants de développement urbain.
Des infrastructures structurantes et intégrées
La nouvelle ville de Maluku comprendra notamment : des zones résidentielles modernes, une cité industrielle destinée à stimuler l’emploi, des infrastructures de santé et d’éducation, des axes de transport structurants, une marina, ainsi qu’une zone logistique à vocation économique. L’objectif est de créer un pôle urbain autosuffisant, capable de décongestionner Kinshasa tout en dynamisant l’est de la capitale.
Huit ans de travaux et des milliers d’emplois attendus
Prévu pour s’étendre sur huit ans, le chantier de Maluku devrait générer de nombreux emplois directs et indirects, en particulier au bénéfice de la jeunesse kinoise. Daniel Bumba a, à cet effet, appelé les entreprises exécutantes à faire preuve de rigueur et de responsabilité, en respectant les délais, les normes de qualité et les exigences de sécurité.
Un pari sur l’avenir
Avec le lancement de l’extension de Kinshasa à Maluku, les autorités congolaises posent les bases d’un nouvel équilibre urbain, plus inclusif et plus fonctionnel. Au-delà des infrastructures, c’est une vision d’avenir qui se dessine : celle d’une capitale décongestionnée, créatrice d’opportunités et tournée vers un développement durable.
Junior Kulele


