Kinshasa a connu une matinée agitée ce lundi, marquée par des manifestations contre l’insécurité persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Alors que certaines activités se déroulaient normalement, plusieurs quartiers de la capitale étaient totalement paralysés. À la Première Rue de Limete, une centaine de personnes attendaient désespérément des bus, qui ne circulaient pas en raison de la perturbation des transports. La tension était palpable, la mobilisation traduisant un mécontentement grandissant parmi les Kinois face à la situation critique dans l’Est du pays.
La colère a pris une tournure violente lorsque des manifestants ont saccagé les ambassades du Rwanda, de l’Ouganda et de la France, symbolisant, selon eux, une forme d’inaction ou de complicité dans le conflit qui ravage l’Est du pays. Les bâtiments ont été pris pour cible avec des jets de pierres et des actes de vandalisme. Par ailleurs, des sit-in ont été organisés devant les ambassades des États-Unis et d’autres représentations diplomatiques et organismes internationaux. Les manifestants exigeaient une prise de position claire et des actions concrètes de la communauté internationale pour mettre fin à la crise sécuritaire dans l’Est, où les Forces armées de la RDC (FARDC) affrontent les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon le gouvernement congolais.
Tout au long de la journée, la tension est restée vive dans plusieurs zones de la capitale. Les forces de l’ordre ont été déployées en grand nombre pour contenir les débordements et sécuriser les ambassades, bien que certains dégâts aient déjà été causés.« Des manifestations spontanées ont éclaté à Kinshasa pour dénoncer l’agression rwandaise », a déclaré le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba.« La Police a été rapidement déployée afin de protéger la population, ses biens, les institutions ainsi que les diplomates », a assuré le commandant de la Police de Kinshasa, tentant de rassurer face à la montée des tensions.
Ces événements traduisent une colère croissante parmi la population congolaise, exaspérée par l’inaction perçue des partenaires internationaux face à la crise de l’Est. La pression populaire continue de monter pour exiger des solutions durables et rétablir la paix, tant dans l’Est du pays que sur le plan diplomatique.La rédaction de b-onetv.cd