La Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a ouvert la première journée de la 6e édition du Katanga Business Meeting (KBM), ce 15 mai 2025, à Kolwezi, dans la province du Lualaba. Dans son intervention, elle a insisté sur l’importance d’une coopération régionale renforcée avec les pays voisins — notamment la Zambie et l’Angola — pour accélérer le développement des infrastructures et optimiser l’exploitation des ressources naturelles du pays.
« Nous avons le devoir de bâtir un avenir inclusif, vert et souverain, fondé sur notre potentiel et sur la coopération régionale », a-t-elle déclaré devant un auditoire composé d’acteurs économiques, de représentants institutionnels, de la société civile et des partenaires publics et privés.
Placée sous le thème « Bâtir notre futur : focus sur les objectifs prioritaires », cette rencontre économique de haut niveau vise à stimuler les réflexions autour des priorités de développement pour la RDC, en particulier dans le secteur minier, moteur de la croissance nationale.
Au cœur des discussions : le corridor de Lobito, un projet d’envergure continentale reliant l’Est de la RDC à l’océan Atlantique via la Zambie et l’Angola. Intervenant dans un panel dédié, la cheffe du gouvernement a réaffirmé l’ambition de faire de la RDC une plateforme industrielle verte sur le continent africain.
Judith Suminwa a également présenté plusieurs projets et réformes en cours destinés à améliorer le climat des affaires et attirer davantage d’investissements. Parmi les initiatives phares : L’augmentation du taux d’accès à l’électricité à 62 % dans les années à venir ; La création d’un marché financier national, à travers une loi en préparation pour stimuler le financement interne ; La mise en place d’une usine de fabrication de batteries électriques, projet stratégique pour valoriser les ressources en cobalt et renforcer la chaîne de valeur locale.
Ces efforts traduisent une volonté affirmée de diversifier l’économie congolaise, de renforcer l’intégration régionale et de garantir une gestion durable des richesses naturelles du pays.
Emille Kayomba