La Belgique intensifie son plaidoyer en faveur d’une réponse internationale face à la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue congolaise Thérèse Kayikwamba, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a réaffirmé l’engagement de son pays à sensibiliser ses partenaires sur l’urgence d’une action collective.
« Nous n’allons pas ménager notre peine pour continuer à convaincre autour de nous qu’il y a urgence à mobiliser la communauté internationale. Il faut éviter les bains de sang qui se déroulent actuellement dans l’Est du Congo, notamment à Goma », a déclaré Maxime Prévot.
Face à la recrudescence des violences, en particulier dans le Nord-Kivu, la Belgique entend jouer un rôle actif pour renforcer la pression sur les instances internationales et les partenaires diplomatiques. Cet engagement s’inscrit dans une dynamique plus large visant à promouvoir une solution durable au conflit qui oppose la RDC aux groupes armés soutenus par le Rwanda, selon Kinshasa.
Dans ce contexte de tensions croissantes, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a plaidé pour une réaction forte de l’Union européenne contre Kigali. Elle a formulé plusieurs recommandations destinées à sanctionner l’implication présumée du Rwanda dans la déstabilisation de l’Est congolais :
Révocation du statut de pays contributeur en troupes de l’ONU : une mesure visant à limiter l’influence militaire du Rwanda sur la scène internationale.
Embargo sur les exportations de minerais étiquetés comme rwandais : une action qui permettrait de réduire l’exploitation et le commerce illicite des ressources naturelles de la RDC transitant par le Rwanda.
Sanctions ciblées contre les responsables politiques rwandais : une réponse directe aux accusations portées par Kinshasa contre les autorités de Kigali pour leur soutien aux groupes armés actifs dans la région.
Cette demande intervient alors que la situation humanitaire dans l’Est de la RDC continue de se détériorer, avec des milliers de déplacés et une instabilité persistante. La communauté internationale est désormais interpellée sur la nécessité de prendre des mesures concrètes pour restaurer la paix et la sécurité dans cette région en proie aux violences depuis plusieurs décennies.
Le gouvernement congolais compte poursuivre ses efforts diplomatiques en Europe et auprès des instances multilatérales pour obtenir un soutien accru. L’évolution de la position de l’Union européenne et des Nations unies sur cette crise sera déterminante dans les prochaines semaines. D’ici là, Kinshasa et Bruxelles affichent une volonté commune : celle de ne pas laisser la situation dans l’Est de la RDC sombrer davantage dans l’oubli.
La rédaction de b-onetv.cd