Le Président de la République Félix Tshisekedi s’est illustré, pas tendre à l’égard de la justice congolaise. C’était lors de sa communication au cours du 72e Conseil des Ministres de ce vendredi 07 octobre tenu en vision conférence. Selon le Chef de l’Etat sur ses propos relayés par le Ministre de la communication et médias, porte parole du Gouvernement Patrick Muyaya : « Chaque jour, dans tous les coins du pays, le peuple assiste abasourdi, scandaleusement à des actes ou comportement de certains acteurs judiciaires, ainsi qu’à des actions ou décisions judiciaires à la limite du hasard et de la théâtralisation de celle-ci. Creusant d’avantage la méfiance la plus légendaire entre le peuple et la justice », peut-on lire dans le compte rendu de ce Conseil des Ministres.
En se considérant comptable devant la population, le Chef de l’Etat a chargé la Ministre d’Etat en charge de la justice et gardes de Sceaux de travailler avec le conseil supérieur de la magistrature pour proposer des pistes des solutions. Ce qui rentre dans la vision du renforcement de l’Etat de droit en RDC.
Conflit Teke et Yaka
Dans un tout autre chapitre, le Chef de l’Etat est revenu sur la situation dans le Grand Bandundu, notamment entre les communautés Teke et Yaka à Kwamouth en province de Mai-Ndombe. Cette crise impose, a l’en croire, plusieurs défis notamment humanitaire ainsi que sécuritaire sur la route nationale N° 17.
En effet, Félix Tshisekedi a chargé le Ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidaire nationale d’entreprendre certaines actions consistant à la prise en charge rapide des déplacés et sinistrés à travers un plan de gestion de flux migratoire à impacts sociaux, mais aussi à lancer vite une campagne de solidarité en collaboration avec la société civile. Dans la même veine, le VPM de l’intérieur et le Ministre de la défense nationale ont été chargés d’identifier les infractions sur l’ensemble de l’espace concerné par ce conflit, pour établir les responsabilités.
Le Président de la Republique s’est aussi intéressé sur la question des imprimés de valeur en RDC notamment le passeport, les titres académiques et scolaires, le permis de conduire etc. qui pour l’avoir il faut mettre des mois. Ce qui est inadmissible selon lui. Il a, pour régler cette question, recommandé au gouvernement de lever les options claires d’ici la fin de l’année 2022. « Dans le même sens, le Président de la République à encourager le Premier Ministre de prendre toutes les dispositions nécessaires afin que la responsabilité de la production de tous les imprimés de valeurs puissent revenir de manière définitive et exclusive à l’hôtel de monnaie de la banque centrale du Congo » a dit Patrick Muyaya dans son compte rendu.
La question du service national s’est aussi invitée dans la communication de Félix Tshisekedi. Ce dernier veut l’extension de ce service sur d’autres provinces, tout en rappelant qu’il a produit plus de 6000 tonnes de maïs depuis sa relance, des maïs venant de Kanyama Kasese dans le Haut Lomami et de Lovo dans le Kongo central. L’objectif et de porter ces chiffres à 10 000 d’ici fin 2022. Le Président de la République a rappelé les avantages du service national tant sur le plan sécuritaire avec des délinquants recrutés, que sur le plan de l’amélioration des conditions des vies de la population, car cette production agricole permet aussi le maintien des prix sur le marché.