La République démocratique du Congo prend une part active aux travaux de la 58e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qui se tient à Genève, en Suisse. La délégation congolaise est conduite par la Première ministre Judith Suminwa et comprend plusieurs membres du gouvernement, dont la Ministre des Droits humains, Chantal Chambu Mwadiamvita, le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe, ainsi que la Vice-ministre des Affaires étrangères, Grâce Yamba Kazadi. Cette participation marque une nouvelle occasion pour la RDC de faire entendre sa voix dans l’un des plus importants fora internationaux consacrés à la défense des droits humains.
Dès l’ouverture de cette session, la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la RDC a été mise en avant, notamment l’agression perpétrée par le Rwanda à travers le groupe armé M23/AFC. Le Président du Conseil des droits de l’homme, Jürg Lauber, a exprimé son inquiétude face aux graves violations des droits humains dans cette région. Il a souligné l’urgence de traduire les discours en actions concrètes, s’interrogeant sur l’efficacité des mesures prises jusqu’à présent pour mettre fin aux atrocités rapportées.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a également pris la parole pour condamner fermement la situation à l’Est du Congo, qu’il a qualifiée de « tourbillon de violations des droits humains » en raison des exactions commises par le M23 avec le soutien du Rwanda. « Il est temps de faire taire les armes. La souveraineté de la RDC doit être respectée. Le peuple congolais mérite de vivre en paix », a-t-il déclaré avec fermeté.
Dans ce contexte, la RDC continue d’intensifier la pression diplomatique contre Kigali. Ces dernières semaines, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’Union européenne, les États-Unis et le Conseil de sécurité ont pris des mesures visant à isoler le régime rwandais. Malgré les dénégations de Kigali, plusieurs rapports d’experts de l’ONU ont documenté la présence de plus de 4 000 militaires rwandais sur le territoire congolais, apportant un soutien direct au M23.
La participation de la RDC à cette session est donc une occasion stratégique pour renforcer le plaidoyer en faveur d’une réponse internationale plus ferme face aux violations du droit international et des droits humains sur son territoire.
Emille Kayomba