La République Démocratique du Congo (RDC) intensifie sa campagne pour obtenir un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations-Unies pour la période 2026-2027. Officiellement lancée en décembre 2024 par la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, cette candidature reflète non seulement les ambitions de Kinshasa, mais aussi celles du continent africain, désireux de jouer un rôle plus influent dans la gouvernance mondiale.

Lors de la cérémonie d’échange des vœux avec les diplomates accrédités en RDC, le 18 janvier 2025, le président Félix-Antoine Tshisekedi a renouvelé l’appel au soutien international. Insistant sur la portée continentale de cette démarche, il a déclaré : « Aujourd’hui, nous sommes honorés que notre candidature soit portée par l’Union africaine. Ce soutien témoigne de la confiance de nos pairs africains en notre capacité à représenter non seulement les intérêts de la RDC, mais aussi ceux de tout le continent. » Le président a également réaffirmé l’engagement de son pays à œuvrer pour une réforme du Conseil de sécurité. « L’Afrique doit avoir une voix forte, influente et équitable dans les décisions qui façonnent l’avenir du monde », a-t-il insisté, rappelant que la RDC est prête à assumer cette responsabilité avec sérieux et engagement.
La RDC s’appuie sur son expérience récente dans les grandes instances internationales pour appuyer cette candidature. En 2024, elle s’est illustrée en jouant un rôle clé dans la transition politique au Tchad, sous mandat de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). « Ce mandat reflète la confiance de nos pairs dans notre capacité à promouvoir le dialogue et à soutenir des processus inclusifs et apaisés », a souligné Félix Tshisekedi. Il a également rappelé que la RDC siège au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, où elle défend activement les intérêts du continent.

Le Conseil de sécurité, principal organe des Nations unies chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales, est composé de quinze membres, dont cinq permanents disposant d’un droit de veto (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie). Les dix sièges non permanents, attribués pour deux ans, permettent aux États membres de participer aux débats et décisions stratégiques. La RDC, qui a déjà occupé un siège non permanent à deux reprises (1982-1983 et 1991-1992), voit dans cette nouvelle candidature une opportunité de défendre les aspirations africaines. L’objectif est clair : plaider pour une réforme structurelle du Conseil de sécurité, afin de garantir une représentation plus équitable du continent.
Portée par l’Union africaine, la candidature de la RDC bénéficie d’un large appui régional. En tant que plus grand pays d’Afrique centrale, la RDC entend utiliser cette plateforme pour promouvoir la gestion équitable des ressources mondiales, renforcer les mécanismes de paix et représenter les intérêts africains au plus haut niveau. En se positionnant comme un porte-voix du continent, la RDC ambitionne de jouer un rôle déterminant dans les discussions internationales sur la paix et la sécurité. Cette campagne marque une étape décisive dans la stratégie diplomatique du pays et illustre son aspiration à une plus grande influence sur la scène mondiale.
La rédaction de b-onetv.cd