En scrutant le parcours politique de l’actuel président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, depuis les Accords de Genève en 2018, peu de personnes pouvaient imaginer la suite du fils du Sphinx de Limete. En effet, une fois devenu le premier président de la République venu de l’opposition politique congolaise, il décide de faire un mandat au pouvoir, pour alterner avec son partenaire politique,Vital Kamhere de l’UNC.
Étant minoritaire au parlement, il s’engage dans un partenariat avec Joseph Kabila, sous le label, Cach-Fcc, tandis que, sans poste, Vital Kamhere va se contenter du poste de Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat. Dans un premier décompte, Martin Fayulu, Adolphe Muzito, Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, pour ne citer que les principaux, sont restés sur le carreau depuis Genève. Vient, ensuite, la déchéance de Vital Kamhere sonne le glas de la présidence pour lui.
Avec la création de l’Union Sacrée pour la Nation, Tshisekedi a considérablement affaiblit celle qui était la première force politique du pays, le FCC, de l’ancien Président de la République, le Sénateur à vie, Joseph Kabila. Allié de Moïse Katumbi, Félix Tshisekedi a réussi à isoler le leader Katangaise, de plus en plus, au sein de la communauté politique nationale.
Au niveau Africain, on peut dire qu’avec l’actuelle crise Rwando-Congolaise, on peut dire que Paul Kagame, est, sans s’en douter, en train d’expérimenter le système Tshisekedi, mais à ses dépens. Bientôt, nous allons pouvoir le vérifier, sans doute.
Pascal Hamici