Le 25 décembre 2024, à Kananga, le Président Félix Tshisekedi a inspecté les travaux de construction de la « Route de l’espoir » (Kalambambuji), une infrastructure stratégique dont les premiers progrès ont été présentés par les entrepreneurs chinois en charge du chantier. Cette route, longue de 230 km, devrait être praticable d’ici juin 2025 et entièrement achevée dans deux ans, incluant la pose de bitume et des travaux d’assainissement.

La « Route de l’espoir » reliera Kananga à l’océan Atlantique via le port de Lobito, ouvrant ainsi des opportunités économiques considérables pour le Grand Kasaï. Elle facilitera non seulement le transport des marchandises, mais aussi le désenclavement d’une région souvent isolée des grands circuits économiques du pays. En reliant le Kasaï Central à l’Afrique Australe, elle pourrait également attirer des investissements étrangers et encourager le commerce transfrontalier.
Historiquement, l’isolement du Grand Kasaï a contribué à freiner son développement socio-économique. Les routes impraticables et le manque d’infrastructures de transport ont compliqué l’accès aux marchés, augmenté les coûts des produits de base et ralenti la croissance locale. Avec la route Kalambambuji, la région peut espérer une transformation structurelle, notamment grâce à une meilleure circulation des biens et des personnes.

Cependant, des questions subsistent : cette route suffira-t-elle à transformer durablement le Kasaï ? Les projets complémentaires nécessaires – tels que l’amélioration des infrastructures portuaires et la mise en place de mécanismes pour sécuriser les échanges commerciaux – sont-ils prévus ? En outre, l’entretien de cette route et la gestion des flux économiques devront être assurés pour en garantir l’impact à long terme.
La « Route de l’espoir » porte bien son nom : elle symbolise la promesse d’une nouvelle ère pour le Grand Kasaï. Mais pour que cet espoir devienne réalité, il faudra que les travaux respectent les délais, que les autorités locales soient impliquées, et que des stratégies de développement intégrées soient mises en place. Alors, cette route sauvera-t-elle le Kasaï ? Si elle est bien exploitée, elle pourrait être l’un des piliers de la relance économique et sociale de la région. Cependant, elle devra s’accompagner de réformes structurelles et d’un suivi rigoureux pour répondre aux attentes des populations locales.
La rédaction de b-onetv.cd