Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont fermement condamné, ce samedi 1ᵉʳ mars 2025, une opération de rapatriement de 14 individus prétendument capturés en RDC et présentés comme des combattants des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Selon l’armée congolaise, il s’agit d’une “mise en scène” orchestrée par Kigali et ses alliés du M23-AFC, dans le but de discréditer la RDC et de légitimer l’agression militaire du Rwanda sur le territoire congolais.
Dans un communiqué officiel, le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, a dénoncé un “montage de mauvais goût”, destiné à manipuler l’opinion internationale. Il souligne une incohérence flagrante : “Ce montage est tellement grossier que parmi les soi-disant FDLR capturés en RDC figure Patrick Ishimwe, un individu déjà présenté le 22 janvier 2025 par les médias rwandais à Kigali.”
D’après les FARDC, le Rwanda aurait utilisé d’anciens combattants FDLR emprisonnés à Gitarama (au Rwanda), leur aurait fourni des uniformes militaires congolais neufs, avant de les présenter comme des rebelles capturés en RDC. Pire encore, le général FDLR Gakwerere, inclus dans la liste des rapatriés, serait en réalité un agent de Paul Kagame, impliqué dans des massacres de populations congolaises.
Les accusations des FARDC ne s’arrêtent pas là. Le général Ekenge a également dénoncé l’exécution sommaire de soldats congolais blessés qui se trouvaient dans l’hôpital du camp Katindo à Goma. Selon lui, ces actes commis par l’armée rwandaise constituent de graves crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et ne resteront pas impunis.
Face à cette situation, les FARDC exhortent la communauté internationale à ne pas tomber dans ce qu’elles qualifient de “mensonges et poison rwandais”. L’armée congolaise réaffirme sa détermination à protéger l’intégrité territoriale de la RDC et à défendre ses populations civiles contre l’agression étrangère.
Ce nouvel incident souligne une fois de plus les tensions croissantes entre Kinshasa et Kigali, dans un conflit où la désinformation et la guerre médiatique occupent désormais une place centrale. Une enquête indépendante serait nécessaire pour établir la vérité sur ces événements et prévenir de nouvelles escalades.
Junior Kulele