La République démocratique du Congo a célèbré cette journée mondiale de la liberté de presse qui est placée, au niveau national, sous le thème : « La liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo. Nouvelle loi sur la presse pour une nouvelle dynamique ». Lors de la cérémonie organisée à Fleuve Congo Hôtel par le Ministère de la Communication et des Média, le Conseil Supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC) et les organisations professionnelles des journalistes, le Président de la République Félix Tshisekedi a appelé le gouvernement a oeuvrer pour la mise en oeuvre des dispositions de cette nouvelle Ordonnance-loi sur l’exercice de la liberté de la Presse en RDC. Pour lui, son application rendra sans nul doute, opérationnelles la plupart de résolutions convenues lors des travaux des états généraux de la communication et des médias de janvier 2022.

« le processus de modernisation des médias étant en cours, j’encourage le gouvernement à redoubler d’efforts pour le mener à son terme. Le travail de l’assainissement du paysage médiatique quand à lui, va prendre sa vitesse de croisière grace aux nouvelles dispositions légales en vigueur. J’encourage le gouvernement à travers le Premier Ministre et le Ministre de la Communication et des Médias à veiller pour que nous puissions disposer d’une base de données consolider à partir de laquelle le gouvernement devra planifier la concrétisation de l’aide à la presse telle que stipuler dans la nouvelle loi » a fait savoir Félix Tshisekedi qui s’est dit aussi déterminé à faire en sorte que la presse congolaise soit véritablement indépendante et pluralisme.
Le Ministre de la Communication a salué l’engagement du Chef de l’Etat pour la promotion d’une presse libre en RDC à travers la promulgation de cette Ordonnance-loi qui regule le secteur. « l’impératif de la salubrité médiatique que vous (NDLR : Le Chef de l’Etat) nous avez recommandé a été le fil conducteur de notre travail durant l’élaboration de cette loi. Le premier changement majeur que cette loi apporte et qui nous permet en amont d’éviter l’infiltration dans le secteur des médias. C’est la définition même du journaliste professionnel…, » a dit le Ministre qui a cité l’article 3 point 11 qui stipule : « Toute personne diplômée d’une école de journalisme reconnue par l’Etat Congolais et dont l’activité principale, régulière et rétribuée consiste à la collecte, au traitement et la diffusion de l’information; Toute personne titulaire d’un diplôme de licence ou équivalent, suivi d’une pratique professionnelle de trois ans dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information au sein d’une rédaction d’une entreprise de presse reconnue par l’Etat », mais aussi l’article 121 qui parle d’une procédure pénale contre tout contrevenant.

Cette loi a aussi été saluée par les organisations professionnelles. L’ONG Journaliste En Danger (JED) a également salué l’engagement du gouvernement et en particulier le Ministre de la communication et médias pour avoir rendu possible ce texte qui est plus moderne et plus protecteur des journalistes. Selon Tshivis Tshivuadi Secrétaire Général de JED, « Ces avancées significatives ne peuvent pas occulter d’autres motifs d’inquiétude et qui demeurent sur des pratiques héritées des anciens régimes tels que le harcèlement des journalistes, les arrestations et des détentions arbitraires, les fermetures et saccages de certains médias. Les affrontements entre les FARDC et les M23 mettent en mal le travail des journalistes qui se retrouvent souvent entre deux feux…» a laissé entendre le responsable de JED.
Plusieurs autres personnalités avaient pris la parole lors de ces assises notamment les diplomates, les responsables d’autres organisations professionnelles aussi bien nationales qu’internationales, devant un parterre qui dénotait toute la solennité de cette cérémonie. L’on pouvait bien noter la présence des responsables d’institutions politiques, des services de sécurité et de la défense, les professionnels des médias et bien d’autres personnalités.
Emille Kayomba