La qualité et la quantité deux propriétés de l’eau douce à préserver à tout prix pour garantir le développement durable. Cette denrée de première nécessité représentant actuellement plusieurs enjeux mais fait face aux nombreux défis notamment la sècheresse, la pénurie, la pollution, la mauvaise qualité et la croissance démographique. Au cœur des discussions l’eau ou encore l’or bleu est convenablement repartie dans différentes régions. En RDC par exemple le pays détient 56 cours d’eau douce soit 10 pourcent de la disponibilité mondiale. Une détention qui suscite la convoitise, l’on en veut pour preuve la guerre de l’eau en affiche le transfèrement des eaux de l’Ubangi vers le lac Tchad. Une problématique qui a alimenté pendant des années les discussions et recherches tant au niveau international que national.
Lors de la cop 22 tenue a marrakech cette question avait connu une grande ampleur. de gré ou de force nous allons prendre les eaux de l’Ubangi. Une détermination du Tchad affichée lors des échanges qui avaient suscité la réaction de toute la nation, au niveau du parlement congolais le débat était houleux. L’opinion congolaise était hostile pas question disaient les élus du peuple. Face cette attitude catégorique le débat avait céder la place à la mise sur pied d’une commission pour un examen approfondi. Une question restée en veilleuse suite à la non validation du code encore au niveau de la commission environnement. Face aux besoins croissants de l’eau, les pays en voie de développement en font déjà les frais, surtout avec la demande supérieure a la disponibilité, avec comme conséquence le tress hydrique.
Est-il possible de résoudre l’asséchement d’un cours d’eau par le transfèrement des eaux d’un autre cours d’eau difficile d’affirmer ou infirmer pour l’instant car la toute première tentative n’a pas abouti.
Pour des géographes et des hydrologues, ce projet implique d’immenses défis financiers et de possibles conséquences environnementales. Le transfert des eaux congolaises vers le lac Tchad est « inacceptable », avait réagi Modeste Mutinga, auteur du livre La guerre de l’eau à la porte de la RDC. Cela reviendrait à « perturber le débit du fleuve Congo avec des conséquences sur les écosystèmes en RDC », a-t-il expliqué : On ne doit pas chercher à résoudre un problème dans un coin et en créer ici, en RDC. » Pour Bavon N’Sa Mputu Elima, ex-ministre de l’environnement, « il faut résoudre les problèmes au niveau du bassin du lac Tchad : l’usage abusif de l’eau par des éleveurs tchadiens, accroître l’hydraulicité des rivières qui alimentent ce lac en eau par l’entretien des berges ».
En 2018, la République démocratique du Congo (RDC) n’avait pas signé, le protocole d’accord sanctionnant la fin du premier sommet du Fonds bleu du bassin du Congo, à Brazzaville. La RDC avait accusé la non prise en compte des positions de Kinshasa au sujet de l’eau du bassin du Congo. Pourtant, le pays réclamait une plus grande part du fonds bleu pour la sous-région. La RDC avait regretté qu’en son absence, l’Unesco et des représentants de la Libye, du Gabon et de Centrafrique, les dirigeants des pays de la Commission du bassin du lac Tchad, ont décidé de relancer le vieux projet italien des années 70, Transaqua par la « Déclaration d’Abuja ». Ce projet, élaboré par le cabinet d’ingénieurs Bonifica, prévoit de remplir le lac Tchad qui a perdu 90% de sa superficie en 40 ans par le transfert des eaux du bassin du fleuve Congo, grâce à deux barrages à construire en Centrafrique, à un canal de 2400 km à creuser, en passant par l’affluent du Congo, l’Ubangui, et par le Chari. Ceci pourra générer 100 milliards de mètres cubes d’eau par an pour le Lac Tchad qui subit un assèchement violent.
Kinshasa s’est appuyé sur une étude de la Nasa montrant clairement que la tendance était à une augmentation des pluies dans le bassin du Lac Tchad et à une diminution dans les années à venir dans celui du Congo. Déjà, la décrue du Congo affecte le fonctionnement du barrage d’Inga tandis que l’Ubangui n’est plus navigable que 6 mois par an au lieu de 12.
la rédaction de b-onetv.cd