Le début de cette semaine a été marquée par des manifestations à Goma, initiées par des organisations de la société civile contre principalement l’inaction de la force régionale de l’EAC face au M23 et l’occupation par ce dernier des localités au Nord-Kivu. Le Conseil National de Sécurité qui s’est réuni ce mardi soir a appelé les populations au calme. Le gouvernement dit comprendre les frustrations mais pas les violences. Génération positive, le Mouvement national congolais et la Lucha, sont les trois principales associations ayant appelé à ces mouvements de protestations. Au regard de ces incidents malheureux survenus à Goma, de suite de ces manifestations, caractérisées par des barricades des routes, des violences, pillages des propriétés privés, les sacages des lieux des cultes etc…, n’ont pas laissé le gouvernement congolais indifférent.
Il a condamné ces actes de violence lors de cette réunion de sécurité nationale de ce mardi soir présidée par le Premier Ministre, qui a analysé la situation sécuritaire du pays dans son ensemble, partant du Nord-Kivu et de l’Ituri dans l’Est du pays jusque dans la partie ouest, avec la province de Mai-Ndombe. « La police nous a transmis le bilan. Malheureusement, il y a un compatriote qui est mort, il y a eu des blessés et des cas de pillages. C’est l’occasion de rappeler que le Gouvernement comprend la frustration et la colère de nos populations mais recourir à la violence, c’est faire le jeu de l’ennemi, » a dit le porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya, au sortir de cette réunion de sécurité nationale.
Dans la foulée de ces actes de violence de lundi, le gouverneur militaire du Nord-Kivu le Lieutenant Général Constant Ndima, à travers un communiqué, avait condamné ces incidents commis par les gens malintentionnés qui, selon lui aussi, ont infiltré la population. Le Gouvernement congolais dit resté aussi préoccupé particulièrement par la situation humanitaire dans toute la province du Nord-Kivu, et que des dispositions quant à ce sont envisagées.
Emille Kayomba