Les mouvements de protestation contre la présence des forces onusiennes en République démocratique du Congo a pris des ailes. Visiblement, ils ont quitté la province du Nord-Kivu où il y a 48h, lundi et mardi derniers d’intenses manifestations, pour s’exporter à la province soeur du Sud-Kivu ce 27 juillet où des populations ont exprimé leur colère pour exiger le retrait des éléments de la Monusco. Ces actions populaires se sont manifestées à Uvira. Selon les informations, les manifestants avaient barricadé la route du rond-point Kavinvira jusqu’à la frontière avec le Burundi, lorsque les agents de l’ordre sont venus réprimer la manifestation en tirant en l’air des balles réelles dans le but de disperser les foules.
les balles ont atteint les câbles électriques de haute tension qui a lâché jusqu’à terre. C’est ainsi que 4 manifestants sont morts électrocutés sur place et plusieurs autres blessés. Le Gouverneur Théo Ngwabidge a déploré les morts, tout en appelant les populations au calme.
« Je tient à présenter mes condoléances les plus attristées aux familles éplorées suite aux événements qui ont troublé l’ordre public aujourd’hui à Uvira. Nous avons eu des manifestations contre la Monusco, suite à cela il y a eu un câble de courant électrique de la SNEL (Société nationale d’électricité) qui a lâché et a électrocuté 4 manifestants. Je voudrai aussi souligné qu’une enquête va être rapidement ouverte, et j’ai donné instructions aux autorités sur place, pour que les responsabilités soient dégagées. Je voudrais appelé particulièrement notre population du Sud-Kivu au calme. Les forces de sécurité ont été aussi instruites pour qu’il ait la paix. » a dit le gouverneur du Sud-Kivu.
Le calme est bien-sûr revenu, mais rien ne prouve que ça durera au Sud-Kivu. Il en est de même pour le Nord-Kivu où il y a toutefois des craintes qu’un regain de tensions refasse surface dans le chef de la population contre la Monusco.
Emille Kayomba