Une importante réunion a eu lieu ce mardi 26 juillet dans la soirée, qui a mis autour de Sama Lukonde, les responsables de la Monusco conduits par le représentant spécial adjoint du secrétariat général des Nations Unies Khassim Diagne et quelques membres du gouvernement. Sur la table, la question des manifestations anti-forces onusiennes en République démocratique du Congo, dans quelques coins de la province du Nord-Kivu. Le Ministre de la communication et médias, porte-parole du Gouvernement s’est exprimé devant la presse à l’issue des échanges. Selon lui, cette réunion d’urgence était une occasion pour le chef du Gouvernement ainsi que tous les responsables des Nations-Unies de faire le point sur la situation, au regard non seulement des dégâts humains et matériels importants causés mais aussi et surtout au regard du plan de transition consacrant le retrait progressif de la Monusco du territoire de la République Démocratique du Congo.
Il a par cette occasion insisté sur le devoir du Gouvernement de respecter les textes qui lient la RDC et l’ONU. « nous avons le devoir, conformément à l’accord de siège qui nous lie avec les Nations-Unies, d’assurer la sécurité des installations de la Monusco et de son personnel. C’est ce sur quoi nos éléments de la Police et de l’armée s’attèlent depuis hier d’ailleurs. Et jusqu’à ce matin ça s’est poursuivi et nous pensons que cela doit se faire encore davantage. Et donc c’est à ce niveau qu’on devrait échanger avec les responsables de la Monusco pour prendre des mesures urgentes et qu’au retour attendu de Madame Bintou dans les prochains jours, nous pourrons avoir un dialogue plus étendu sur le travail que nous faisons déjà. Vous savez qu’on a déjà amorcé le processus du retrait de la Monusco » a déclaré en substance Patrick Muyaya.
Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations-unies a.ï est revenu sur le plan de transition pour le retrait de la Monusco de la RDC telle que la population l’exige, tout en soulignant la nécessité de travailler avec les autorités congolaises pour voir ensemble des éléments qu’il faut renforcer tout en tenant compte de la situation sur le terrain. Concernant les manifestations de ces 25 et 26 juillet ayant causant 15 morts et 61 blessés, les deux parties ont appelé la population au calme. Cela, tout en déplorant les vies fauchées.
Emille Kayomba